Entre nous
FORUM
Auteur(s) : Frédéric Thual
Matthieu Broussois, praticien à Rouen (Seine-Maritime)
En 2006, j’ai créé une école du chiot au sein de la clinique et, dans la foulée, une école du chat. Le comportement, c’est mon dada, et j’avais identifié des besoins. Beaucoup de propriétaires sont persuadés de savoir ce qu’il faut faire, or les erreurs d’interprétation sont nombreuses. Mon objectif est donc de leur apporter une information scientifique vulgarisée pour prévenir les troubles du comportement.
J’ai étudié plusieurs méthodes et ai finalement préféré fonder une école du chiot. Elle propose quatre séances d’une heure et demie. La première est consacrée à une présentation Powerpoint des comportements et des moyens éducatifs. Pendant ce temps, une auxiliaire, diplômée en éducation canine, décrypte, à travers un questionnaire, le comportement du chiot. Les trois séances suivantes sont dédiées à la mise en pratique. Nos quatre sessions par an accueillent de 5 à 15 personnes.
Dans le cadre de mon activité de référés, j’effectue en moyenne trois consultations de comportement par semaine. Mis en confiance par cette pratique, les confrères m’adressent des clients, qui représentent environ 10 à 15 % de la clientèle de l’école du chiot. Elle constitue un plus indéniable pour la clinique. Au-delà des séances (120 € les quatre), qui sont quasiment de la marge pure, cette “éducation” favorise la fréquentation et la fidélisation de la clientèle.
Joëlle Finez-Leteneur, praticienne à Cuincy (Nord)
J’ai commencé en 1998, par conviction. J’avais le sentiment de ne pas avoir assez de temps d’explication lors des consultations. En 2001, j’ai passé le diplôme de comportementaliste. Mon mémoire portait sur « comment prévenir les troubles du comportement chez le chiot ». Alors, j’ai testé différentes formules pour voir ce qui était réalisable, de la réunion de type “connaissances du monde” à la constitution d’une vraie école du chiot, une solution idéale, mais chronophage.
J’ai donc opté pour un système intermédiaire, avec des “réunions chiots” en famille d’une dizaine de personnes. Elles sont axées sur le développement du chiot, les manières de communiquer, de récompenser ou de punir, etc. Le tout est agrémenté de quelques vidéos. De leur côté, les auxiliaires effectuent un bilan comportemental du chiot et un compte rendu présenté ensuite au propriétaire, qui compare avec son vécu.
Organisées tous les deux mois, les séances comprennent deux réunions : l’une avec le vétérinaire, l’autre avec les ASV seules. Elles sont très motivées pour encadrer ces séances mais ne se sentent pas habilitées à faire la présentation générale. L’autre souci, c’est le recrutement. Ces méthodes ne sont pas encore entrées dans les mœurs des vétérinaires, et beaucoup de clients ont l’impression de déjà tout savoir. Mais le bouche-à-oreille fonctionne et certains font jusqu’à 200 km pour y participer.
Nathalie Simon, praticienne à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique)
Je me suis toujours intéressée au comportement des animaux, notamment dans le cadre de la prévention des abandons. Très tôt, je me suis rendu compte que, dans l’éducation du chien, le rôle du propriétaire est important. Quels moyens avais-je pour connaître et éventuellement modifier la façon dont il interagit avec son animal dans la vie quotidienne ?
En 2005, en collaboration avec François Decazes, j’ai créé le concept de conduite accompagnée vétérinaire (CAV). Il permet au généraliste de conseiller le propriétaire d’un jeune chien sur la façon d’éduquer son animal dans son cadre de vie. La méthode est personnalisée, mais n’exclut pas un travail complémentaire en puppy school ou en club d’éducation. La formule comprend trois modules. Le premier aide les maîtres à bien débuter avec un chiot de moins de quatre mois, en évitant les erreurs éducatives responsables de troubles ultérieurs. Le deuxième consiste en une formation de deux jours pour les vétérinaires confrontés à des jeunes chiens qui commencent à poser des problèmes à leur entourage. Le troisième, prévu en 2014, est destiné aux confrères et aux éducateurs, pour les chiens de tout âge.
Depuis le lancement du premier module, j’ai formé plus de 300 vétérinaires et autant d’ASV. Les auxiliaires jouent un rôle important : elles peuvent suivre la formation, à condition qu’au moins un vétérinaire de la clinique l’ait déjà suivie. La conduite accompagnée doit être un projet d’entreprise partagé.
Nouveau : Découvrez le premier module
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L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
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