Le paillage par porc doit être plus fréquent s’il est réduit

Associer une plus grande fréquence de paillage à la réduction de la quantité de paille limite l’émission d’odeurs et la dégradation des litières, d’après une étude¹ présentée lors des dernières Journées de la recherche porcine à Paris. Son objectif était de déterminer l’influence de cette réduction sur les émissions d’ammoniac, de gaz à effet de serre et d’odeurs en phase d’engraissement. En effet, l’élevage de porcs sur litière se développe actuellement, dans le cadre de la prise en compte du bien-être animal, mais il est dépendant de la disponibilité de la paille, et la réduction de sa quantité pourrait constituer une solution alternative à ce problème.

Les résultats montrent que la diminution d’un tiers de la quantité de paille, de 90 à 60 kg par porc, conduit à une augmentation des émissions d’ammoniac et à une hausse de plus de 20 % des émissions d’odeurs. Cela est lié à une nette dégradation de la propreté des litières durant la période de finition, avec la présence de fèces à la surface et de zones humides dues à l’urine propices à la volatilisation d’ammoniac et de composés odorants. Toutefois, une fréquence de paillage plus élevée limite la hausse des émissions d’odeurs à 8 % tout en assurant une meilleure propreté de la litière.

En outre, les performances ne sont pas affectées par les modifications de la quantité et de la fréquence du paillage : sa réduction conduit à une baisse de l’émission de méthane due à la diminution de la source carbonée et des fermentations.

• 1 N. Guingand, A. Rugani : « Incidence de la réduction de la quantité de paille et de la fréquence des apports sur les émissions d’ammoniac, de GES et d’odeurs chez les porcs en engraissement », JRP 2013 ; 45 : 141-142.