Les Équirencontres traitent de santé avec la filière des courses

Dans le cadre des Équirencontres, une journée “spéciale courses” a permis de communiquer sur la santé des équidés auprès des professionnels et d’échanger avec eux. Ils étaient réunis, le 25 octobre dernier à Deauville (Calvados), par l’Association vétérinaire équine française (Avef) grâce à notre confrère Michel Péchayre, le laboratoire Merial, et le Syndicat des éleveurs de chevaux de sang de France.

Les herpès virus mieux cernés

« Pour détecter les différents types d’herpès virus équins (EHV), les outils de biologie moléculaire sont précieux », a rappelé Pierre-Hugues Pitel (laboratoire Frank Duncombe). Plus le signal apparaît tôt dans les cycles d’amplification génique, plus la charge virale est importante. Si le signal se manifeste tardivement, il convient de déterminer s’il s’agit d’un début ou d’une fin d’infection, ou d’une phase de latence. Notre confrère est revenu sur des cas réels de foyers à EHV, affirmant notamment l’intérêt de vacciner pour diminuer fortement la dissémination. « La vaccination réduit le risque de survenue de la maladie et l’intensité des symptômes observés, ce qui entraîne une diminution de la contagiosité des chevaux », a-t-il souligné. La gestion sanitaire des foyers est également essentielle et montre l’importance des délais de prélèvement pour pallier l’extension de l’affection en interne et en externe.

Notre confrère a aussi fourni des conseils pratiques aux professionnels, notamment sur la surveillance des chevaux au sein des foyers, la compartimentation, la communication, etc. Exemples à l’appui, il a montré que deux souches cohabitent en France (neuropathogène et non neuropathogène) et qu’elles peuvent circuler au sein d’une même écurie.

Il a en outre tordu le cou à certaines idées reçues : « La vaccination n’induit pas de forme nerveuse, son innocuité est totale, et elle ne diminue pas non plus les performances. »

Les ulcères gastriques passés à l’endoscopie

Valérie Deniau a présenté une approche exhaustive et concrète des ulcères gastriques¹, distinguant leurs spécificités entre le cheval adulte et le poulain. Notre consœur a insisté sur les causes environnementales qui constituent des facteurs de risque, sur l’importance d’un traitement qui intègre aussi des mesures correctives vis-à-vis des agents favorisants, sur la durée du traitement et la nécessité de bien veiller à une cicatrisation complète. Dans ce cadre, l’endoscopie gastrique, qui possède une valeur diagnostique, est également pertinente dans le suivi du cheval.

Ce type de rencontres permet de favoriser la communication entre les différents professionnels de la filière équine, parfois réticents à échanger sur leurs problématiques. Les conférences ont été enregistrées et seront disponibles en podcast sur les sites web de l’Avef, de la Fédération française d’équitation et du Syndicat des éleveurs de chevaux de sang de France. En outre, rendez-vous est déjà pris le 7 décembre prochain, pour un format de communication davantage dédié au grand public, sur la santé équine, à l’occasion des Équirencontres annuelles dans le cadre du Salon du cheval de Paris.

• 1 Voir aussi la formation équine dans La Semaine Vétérinaire n° 1561 à paraître le 22/11/2013.