Réticulopéritonite traumatique : des aimants efficaces, mais insuffisants - La Semaine Vétérinaire n° 1560 du 15/11/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1560 du 15/11/2013

Formation

PRODUCTIONS ANIMALES/BOVINS

Auteur(s) : Lorenza Richard

Depuis une cinquantaine d’années, un moyen couramment utilisé pour prévenir la réticulopéritonite traumatique (RPT) chez un bovin est de lui faire ingérer un aimant, afin de piéger les corps étrangers ferromagnétiques susceptibles de perforer la paroi réticulaire.

Une analyse des différentes études publiées sur le sujet montre que la plupart mettent en évidence une réduction significative du nombre de cas de RPT avec l’ingestion d’un aimant, mais sans conclure à la totale efficacité de cette méthode. Toutefois, dans certains cas, il n’est pas précisé si l’aimant avait été ingéré en prévention ou en traitement, ce qui pourrait changer l’interprétation du résultat. De plus, les aimants ne sont pas utiles avec des corps étrangers trop gros ou non ferromagnétiques (tels que le cuivre, l’aluminium, le laiton, le plomb, la cellulose). D’après certaines études, il ne semble pas y avoir de différence de fréquence ni de nature des lésions observées dans le réseau si un ou deux aimants ont été ingérés ou avec des aimants encagés ou non. Cependant, ces derniers sont plus longs, et deux aimants peuvent s’annuler en matière de force d’attraction ou, au contraire, prendre entre eux un bout de muqueuse. D’autres montrent que lorsque de nombreux fils métalliques sont ingérés, ils peuvent se fixer sur l’aimant en formant une sorte de “brosse” qui provoque une réticulite par irritation, à l’origine d’une indigestion sans péritonite ni signe clinique spécifique.

Neutraliser le corps étranger ingéré par un aimant est une méthode souvent adoptée, mais limiter l’ingestion de corps étrangers reste la première mesure à prendre. Par exemple, l’utilisation de pneus sur les bâches d’ensilage est à éviter (le fil de fer de pneu est le plus traumatisant et il se retrouve fréquemment dans l’ensilage) et les animaux doivent être éloignés des bâtiments en travaux où ils peuvent ingérer accidentellement des clous, des vis, des pièces de métal ou des objets vulnérants. Des systèmes électromagnétiques permettant de piéger les objets métalliques présents dans l’aliment pourraient également équiper le matériel de préparation ou de distribution de la ration.

Source : conférence présentée par Nora Cesbron, praticien hospitalier à Oniris (Nantes), lors des journées nationales des GTV en mai 2013.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur