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Auteur(s) : Clarisse Burger
La réforme des retraites est un élément prioritaire en France, en période de crise et de montée du chômage. Le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) alerte sur les risques de pauvreté.
L’Assemblée nationale a voté, le 26 novembre, le projet de loi réformant les retraites, qui prévoit un nouvel allongement de la durée de cotisation (de 41,5 à 43 ans) et la création d’un compte pénibilité. Quelques heures avant le vote, le gouvernement annonçait une revalorisation annuelle des pensions des plus modestes. Après avoir rejeté le projet le 11 novembre dernier, le Sénat procèdera en décembre à une nouvelle lecture. Puis l’Assemblée effectuera la lecture définitive de la réforme.
L’article 32 fait partie des points litigieux du projet de loi pour les professions libérales. Il prévoit de mutualiser la gestion et les moyens financiers de la caisse du régime général de retraite (Cnav) et de la caisse du régime de base des professions libérales (CnavPL), afin de rationaliser les coûts. Pour ces caisses, cet article et la reprise en main de l’État sur les caisses professionnelles forment une réelle menace pour leur pérennité et l’autonomie des sections professionnelles (dont la Caisse autonome de retraites et de prévoyance des vétérinaires, la CARPV).
Que vont devenir les retraités, dans les années à venir ? Le dernier rapport “Panorama des pensions” de l’OCDE, qui vient d’être publié, alerte sur plusieurs points. D’abord, les récentes réformes des retraites « aideront à limiter la hausse des coûts futurs liés au vieillissement de la population et à l’allongement de l’espérance de vie ». Mais il prévoit des risques de pauvreté dans le futur. S’il fait encore bon vieillir en France, il faudra, selon l’organisation internationale, poursuivre les efforts. Le taux de pauvreté des retraités français (de plus de 65 ans) est en effet le plus faible après celui des Pays-Bas : soit 5,4 %, versus 12,8 % en moyenne dans les autres pays de l’OCDE en 2012. Un élément positif cependant pour l’Hexagone : le taux d’emploi des seniors (entre 55 et 64 ans) a augmenté entre 2007 et 2012. Il a été de 44 % l’année dernière, mais se situe en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (près de 50 %). En outre, la France consacre 13,7 % de son produit intérieur brut aux dépenses de vieillesse (alors que la moyenne des pays de l’OCDE est de 7,8 %). Toutefois, l’âge moyen de départ est le plus bas des pays dits “riches” : pour la période étudiée, entre 2007 et 2012, il est de 60 ans pour les femmes et de 59 ans et 8 mois pour les hommes. Alors que la moyenne des pays riches s’élève à 64 ans et 2 mois pour les hommes et 63 ans et 4 mois pour les femmes.
De plus, l’arrivée des générations de baby-boomers à la retraite, avec la baisse d’actifs et la forte espérance de vie, devraient à l’avenir affecter la pérennité financière du système français. L’espérance de vie à 65 ans est actuellement de 20,8 ans (versus 19 ans pour la moyenne de l’OCDE). Pour les experts, les éléments à considérer sont « le recul de l’âge effectif de sortie du marché du travail, l’équité et la lisibilité du système ». Selon les données du Conseil d’orientation des retraites (COR), la réforme en cours pourrait combler un tiers du déficit estimé pour l’ensemble du système des retraites, à l’horizon 2020.
Dans la plupart des pays de l’OCDE, l’âge de la retraite à taux plein sera ainsi de 67 ans d’ici à 2020, pour les hommes et les femmes, y compris en France. Le coût lié aux dépenses pour les retraites publiques augmentera en moyenne, dans la plupart des pays de l’OCDE, de 12 % en 2050. Les récentes réformes montrent que « les actifs qui entrent dans le marché du travail aujourd’hui auront des pensions inférieures à celles des générations précédentes et devront davantage épargner », précise Anne d’Addio, économiste à l’OCDE, spécialiste des questions de retraite. Et si les gouvernements doivent s’en préoccuper, en visant notamment à promouvoir les systèmes de retraite privés, il est difficile, selon cette experte, de faire des recommandations uniques pour tous les pays.
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