Étude de la prévalence des coccidies chez des poulettes et des jeunes poules pondeuses

Les coccidioses demeurent un problème important chez le poulet de chair. Cependant, chez les poulettes et les poules pondeuses en début de ponte, il leur est accordé moins d’importance, car leur immu­ni­té est considérée comme bien développée. Une étude, présentée lors du congrès mondial aviaire 2013, a recherché la présence des coccidies et des lésions engendrées chez ces dernières.

MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE

Cinq élevages sont suivis. Vers l’âge de 16 semaines, des fien­tes sont collectées et le nombre d’oocystes de coccidies est recherché chez les poulettes. Chez les poules pon­deuses, la même opération est mise en place pour compter les oocys­tes vers l’âge de 19, 21 et 23 semaines.

De façon totalement aléatoire quatre à cinq volatiles sont prélevés parmi les élevages ciblés dans l’étude aux différents âges étudiés, euthanasiés puis congelés avant d’être envoyés au laboratoire. Après décongélation, les intestins de ces animaux sont récupérés et les indices lésionnels notés de 1 à 4 (0 pour un intestin d’apparence normale), selon la méthode de Johnson et Reid (1970), pour cinq espèces pathogènes de coccidies (Eimeria acervulina, E. maxima, E. tenella, E. brunetti et E. necatrix).

De plus, un raclage de la muqueuse (duodénum, jéjunum, iléum et cæcum) est réalisé pour l’observation des parasites au microscope.

RÉSULTATS

Les analyses réalisées révèlent la présence de coccidies dans quatre élevages sur les cinq étudiés (voir ^{tableau 1}).

Dans l’un d’eux (la ferme n° 4), les oocystes sont observés chez les poulettes de 16 semaines, mais absents chez les poules pondeuses. Dans les trois autres troupeaux, les oocystes sont retrouvés aussi bien chez les poulettes que chez les poules.

Quant au raclage de la muqueuse, il a permis de déceler la présence de coccidies uniquement dans les deux premières fermes (voir ^{tableau 2}).

Dans la bande de la ferme n° 2, des lésions d’entérite nécrotique typiques sont constatées chez tous les volatiles âgés de 21 et 23 semaines alors que le nombre d’oocystes est très faible. Par ailleurs, dans cet élevage, seule E. tenella est isolée chez les oiseaux de 21 semaines et aucune coccidie n’est retrouvée chez ceux de 23 semaines.

Cette étude a d’une part permis de montrer que les coccidies sont capables de se développer chez les poulettes en période de croissance, et pendant les premières semaines de la ponte. La présence des coccidies vers l’âge de 16 semaines ne semble pas rare puisque quatre des cinq élevages suivis sont positifs. D’autre part, la mise en évidence de lésions d’entérite nécrotique chez certains oiseaux, avec une présence faible de coccidies, suggère fortement une association avec le développement d’une entérite nécrotique à clostridies.