Formation
PRODUCTIONS ANIMALES/BOVINS
Auteur(s) : Karim Adjou
Juste après la mise bas, l’utérus est systématiquement contaminé par des germes environnementaux. Cette infection est considérée comme normale. Cependant, les défenses immunitaires de la vache permettent leur élimination, et la matrice devient stérile sous quelques semaines.
Au cours des trois premières semaines après le vêlage, une métrite peut être observée, caractérisée par des écoulements vulvaires nauséabonds, avec ou sans pus, et des signes cliniques généraux (fièvre supérieure à 39,5 °C et perte d’appétit). Au-delà de trois semaines, il s’agit plutôt d’une endométrite. Le vagin contient, dans la majorité des cas, du mucus mélangé à du pus, mais sans aucune atteinte de l’état général. Une faible quantité de pus est présente dans la matrice, sauf dans le cas particulier du pyomètre, une endométrite chronique qui génère dans l’utérus du pus en grande quantité et très liquide.
Le déficit en énergie et les perturbations hépatiques induites sont souvent l’une des causes d’atonie ou d’hypotonie de la matrice, elle-même l’un des principaux facteurs responsables d’une involution tardive et d’un nettoyage bactérien sans doute imparfait de l’utérus. Il en est de même pour l’hypocalcémie. Il est démontré que la sévérité de la contamination bactérienne utérine est corrélée à la concentration des protéines inflammatoires de phase aiguë dans la circulation sanguine périphérique.
Ces facteurs prédisposent à une endométrite clinique ou subclinique, et à l’échec d’un traitement à base d’antibiotiques.
Toutefois, aucune expérience n’a comparé les paramètres métaboliques et inflammatoires lors d’endométrites cliniques ou subcliniques, ou leur lien avec le succès ou l’échec d’une thérapie antibiotique. Deux questions auxquelles l’équipe iranienne de la faculté vétérinaire de Mashhad a tenté de répondre1.
Au sein de l’élevage suivi, l’incidence des endométrites cliniques est de 11,83 % et celle des subcliniques de 13,5 %. L’efficacité du traitement mis en place est respectivement de 48,3 % et de 58 %. Les vaches qui souffrent d’endométrite subclinique ont un taux significativement plus élevé en ß-hydroxybutyrate (BHB), en haptoglobine et en acide sialique, par rapport au lot témoin, et à celles qui manifestent des signes cliniques d’endométrite. Parmi ces dernières, il apparaît que la valeur de ces paramètres est plus faible chez celles qui répondent positivement à l’antibiothérapie, et qu’elle diminue de manière significative après le traitement antibiotique. Ce n’est pas observé chez le groupe de vaches dans lequel le traitement s’est soldé par un échec. Les mêmes tendances sont constatées chez les femelles qui présentent une endométrite subclinique pour les paramètres suivants : la phosphatase alcaline, l’haptoglobine, l’acide sialique et l’aspartate aminotransférase (Asat).
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