Le Canada touché aussi par le virus de la DEP

Le virus de la diarrhée épidémique porcine (DEP) se propage désormais en Ontario, avec un premier cas diagnostiqué le 22 janvier dernier et, à l’heure où nous mettons sous presse, cinq sites concernés (quatre exploitations porcines et une usine de transformation). La première détection de ce virus remonte au 21 janvier au Québec, sur un quai de débarquement de l’abattoir Olymel de Saint-Esprit (à la suite de tests de dépistage recommandés par l’Équipe québécoise de santé porcine depuis juin 2013). Ce que le Canada redoutait est donc arrivé : le virus de la DEP, présent sur le sol américain, a franchi la frontière.

Les premiers cas de DEP ont été confirmés fin avril 2013 aux États-Unis, où la maladie n’a jamais été décrite auparavant. Depuis sa découverte en Ohio, le virus s’est propagé dans 22 états américains, touchant plus de 200 sites porcins en quelques mois seulement. L’origine de la contamination du cas index n’est toujours pas déterminée.

Jusqu’à 100 % de mortalité chez les porcelets sous la mère

La souche qui sévit outre-Atlantique, un coronavirus proche de celui de la gastro-entérite transmissible (GET), se révèle particulièrement virulente. Son séquençage montre 99 % d’identité génétique avec un virus de DEP isolé en Chine en 2012.

Cliniquement, il engendre une diarrhée aqueuse et intense, et peut toucher les animaux de différentes classes d’âge. Des vomissements sont également observés. Le taux de morbidité peut atteindre 100 % et celui de mortalité est souvent élevé chez les porcelets sous la mère (de 50 % en moyenne jusqu’à 100 %). Sur le plan clinique, il est difficile de différencier la DEP de la GET sans recourir aux examens de laboratoire.