Les députés européens en faveur des visites sanitaires

Des visites sanitaires d’élevage régulières sont les piliers de la stratégie “mieux vaut prévenir que guérir” [de l’Union européenne]. Elles sont indispensables à la prévention et à la détection précoce des maladies animales. » Dans un récent communiqué¹, notre confrère Christophe Buhot, président de la Fédération vétérinaire européenne (FVE), applaudit l’adoption du rapport de la commission de l’agriculture (Agri) du Parlement européen qui soutient une stratégie mettant l’accent sur la prévention et sur une approche One Health (une seule santé).

Prévention et bien-être animal renforcés

En effet, via l’adoption du rapport Agri, le 11 février dernier, sur une partie de la nouvelle loi de santé animale², les membres du Parlement ont reconnu l’importance des visites sanitaires d’élevage. Ils ont adopté des amendements visant à augmenter l’efficacité des visites en donnant plus de place à la prévention et au bien-être animal.

La FVE se félicite également de l’adoption des amendements concernant les responsabilités des propriétaires d’animaux (de rente comme de compagnie), « un autre facteur clé de la prévention et de la lutte contre les maladies ». Ces amendements visent à renforcer les connaissances de base des opérateurs (professionnels et propriétaires d’animaux) en matière de santé animale, « ce qui contribuera certainement à l’objectif du règlement ».

La FVE apprécie en outre la reconnaissance, par les parlementaires, du lien entre la santé animale, le bien-être animal et la santé publique. L’introduction des médecins à côté des vétérinaires, en tant que responsables de la notification des zoonoses, « souligne l’importance d’une approche One Health », une notion activement soutenue par la FVE.

Identification et enregistrement obligatoire pour les chiens

Concernant les animaux de compagnie, errants en particulier, la FVE applaudit l’introduction d’amendements préparant la voie pour l’identification et l’enregistrement obligatoire des chiens. Les États membres devraient mettre en place, d’ici à janvier 2018, des systèmes pour enregistrer les animaux errants, souvent responsables de la transmission de maladies, affirment les députés. Ils proposent également que la Commission présente, d’ici à mi-2019, une proposition concernant une base de données électronique pour les chiens errants dans l’ensemble de l’Union.

Cependant, même si la FVE se réjouit que le texte reconnaisse les praticiens et les vétérinaires officiels comme des experts bien formés, responsables et membres d’une structure ordinale, elle « s’inquiète de l’introduction d’autres catégories de professionnels de la santé animale, comme le “professionnel de la santé aquacole” et le “professionnel de la santé apicole” ». En particulier, la fédération regrette l’absence totale de critères de formation et d’un cadre statutaire.

Toutefois, le vote de la commission de l’agriculture « n’est que le premier pas du processus politique, rappelle Christophe Buhot. Au cours des cycles d’élaboration et d’adoption de ce texte, la FVE continuera à travailler étroitement avec les décisionnaires pour le maintien de ces mesures dans la version finale. Nous sommes convaincus qu’elles sont essentielles à l’objectif “mieux vaut prévenir que guérir”. »

Le texte sera examiné en session plénière par le Parlement européen.

• 1 http://www.fve.org/news/index.php?id=125#125

• 2 Règlement de la prévention et de lutte contre des maladies animales transmissibles aux animaux ou à l’homme.