Les vétérinaires accusent moins le coup face à la crise - La Semaine Vétérinaire n° 1579 du 04/04/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1579 du 04/04/2014

Enquête

Actu

SOCIOPRO

Auteur(s) : Clarisse Burger

Les professionnels de la santé animale sont surtout affectés par la concurrence des acteurs du Web, dans un contexte économique qui reste difficile.

Selon la troisième édition de l’observatoire CMV Médiforce, les professions libérales de santé n’ont pas encore retrouvé le sourire, dans un contexte économique morose. Les 493 professionnels interrogés donnent une note globale moyenne de 5,2 sur 10 à leur situation actuelle. Plus d’un tiers des sondés attribuent une note plus basse, comprise entre 1 et 4. Un taux qui augmente depuis trois ans. Leur vision du futur est davantage négative, avec 4,4 sur 10. Le poids des char­ges et de la fiscalité, la baisse du pouvoir d’achat des patients et les soins repoussés sont parmi les principales raisons de la perception pessimiste des professionnels de santé sur leur activité. L’étude montre que les plus “aisés”, tels que les chirurgiens-dentistes et les radiologues, sont les plus affectés.

Un chiffre d’affaires en baisse

De leur côté, les vétérinaires (avec une note de 5,4) apparaissent moins inquiets. Même si la lourdeur des charges, le développement des sites d’informations de santé et l’appauvrissement des Français demeurent, pour la majorité d’entre eux, préoccupants. En termes de revenus, un tiers des vétérinaires déclarent avoir vu leur chiffre d’affaires se dégrader ou avoir connu une baisse des honoraires en 2013. Alors que 77 % des radiologues, 51 % des pharmaciens et 59 % des kinésithérapeutes se disent affectés par la chute de leurs revenus.

Les vétérinaires sont aussi les plus nombreux (31 %) à considérer que leur chiffre d’affaires augmente au fil du temps. Cependant, ils montrent du doigt les pharmaciens qui, selon eux, leur font concurrence.

En ce qui concerne les reports des dépenses de santé, les vétérinaires sont moins bien lotis : ils sont les plus nombreux (77 %, versus 55 % pour la moyenne des professions de santé) à dire que leurs clients repoussent certains soins ou traitements pour des raisons économiques. Seulement 1 % des clients des vétérinaires acceptent, comme avant, les soins ou les traitements proposés. Alors qu’en médecine humaine, leur nombre est de 21 % en moyenne. Sur ce point, les pharmaciens ont les mêmes difficultés.

Pour autant, les besoins en trésorerie sont stables pour la plupart des libéraux sondés (38 % en ont besoin au moins une fois par an), avec des raisons hétérogènes, selon le métier. Pour leur part, les vétérinaires n’y ont jamais recours (pour 22 % d’entre eux) ou alors rarement (40 %).

L’impact négatifd’Internet

En termes de concurrence, les vétérinaires (37 %) et surtout les pharmaciens (38 %) sont les plus nombreux à considérer qu’Internet a un impact assez négatif sur l’exercice de leur profession. Ils y voient une concurrence nouvelle et puissante, susceptible de bousculer leur équilibre. La hausse des outils web permettant aux propriétaires de s’informer en ligne n’est pas une bonne chose pour les vétérinaires : 44 % pensent, en effet, que leurs clients y « sont mal informés et que cela perturbe la prestation de conseil auprès d’eux ». Les médecins généralistes (43 %) sont du même avis. De même, les vétérinaires estiment que les produits low cost les pénalisent.

Dans le camp des non-réfractaires à Internet, les radiologues, les chirurgiens-dentistes et les kinésithérapeutes considèrent, au contraire, qu’il faut s’adapter aux nouveaux usages des patients. Malgré tout, les professionnels de la santé gardent un intérêt marqué pour la e-santé. Si près d’un tiers des vétérinaires sont méfiants vis-à-vis de certains sites jugés non fiables, ils sont aussi un tiers à apprécier la téléexpertise et 37 % d’entre eux utilisent au moins un des quatre dispositifs de télémédecine (téléexpertise, télésurveillance, téléconsultation, téléassistance).

Enfin, compte tenu des difficultés économiques actuelles, les professionnels de santé sont, selon cette troisième étude, moins nombreux à recommander leur activité libérale (57 %, au lieu de 67 % l’année précédente) aux jeunes actifs arrivant sur le marché du travail.

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