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Ophtalmologie
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Auteur(s) : Hélène Rose
La prévention du vieillissement de la rétine était au cœur de l’étude sur le rôle des aliments présentée devant les membres de l’Académie vétérinaire, le 24 avril.
Lors de cet état des lieux sur l’influence de la nutrition dans la protection de la vision, il a été souligné que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est l’une des principales causes de malvoyance chez les personnes âgées dans les pays industrialisés. La progression de cette maladie multifactorielle peut être ralentie par la maîtrise des apports alimentaires, notamment en lipides et en antioxydants.
Le DHA (acide docosahexaénoï-que, de la famille des omega 3) est l’acide gras poly-insaturé majoritaire dans la rétine neurosensorielle. S’il est synthétisé par l’organisme à partir de l’acide alpha-linolénique (chef de file des omega 3), il nécessite cependant un apport exogène pour atteindre une concentration suffisante. Permettant une grande fluidité des membranes des photorécepteurs, donc le mouvement des protéines présentes, il favorise la transduction du signal visuel.
La taurine est l’acide aminé le plus abondant dans la rétine. Son rôle protecteur des photorécepteurs est lié à ses propriétés antioxydantes face au stress oxydant provoqué par la lumière, même si le mécanisme précis n’est pas encore élucidé. Sa synthèse endogène est variable selon les espèces. Chez le chat où elle est quasi nulle, une carence alimentaire entraîne une cécité par atrophie de la rétine. Un apport exogène est recommandé chez l’homme pour assurer une concentration suffisante, même si l’activité de son transporteur importe également.
Les experts de l’Anses1 conseillent un apport de lipides représentant 35 à 40 % de l’apport énergétique quotidien chez l’adulte, en favorisant les omega 3 par rapport aux omega 6, notamment par une consommation accrue de poissons gras. Ceux-ci sont également source de taurine, tout comme la viande et les produits laitiers. Les vitamines antioxydantes E (présentes dans les huiles de colza, de noix, etc.) et C (fruits et légumes verts, jaunes et rouges), le zinc (foie, légumes secs, pain complet), la lutéine et la zéaxanthine (chou frisé, épinard, laitue, etc.) sont aussi des micronutriments dont la consommation prévient le risque de DMLA.
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