Formation
PRODUCTIONS ANIMALES/BOVINS
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
L’Institut de l’élevage a publié les chiffres du contrôle laitier 20131, pour les exploitations inscrites au contrôle officiel des performances. Ces résultats fournis annuellement donnent une estimation de la production moyenne nationale, par race et/ou par départements des exploitations enregistrées. La comparaison d’un élevage aux moyennes nationales ou locales sert à évaluer sa marge de progression ou le manque à gagner, selon le cas. Elle permet aussi de proposer des objectifs et des corrections personnalisées, en fournissant des arguments chiffrés, notamment pour les visites d’élevage et les audits.
Les exploitations laitières adhérentes au contrôle laitier font l’objet d’un examen régulier de leur production, 8 à 12 fois au cours d’une lactation. Plusieurs paramètres sont notés dont le volume produit, la composition en matière grasse et protéique, les cellules, etc. Il existe différents protocoles, identifiés par une ou deux lettres suivies d’un chiffre. La première lettre désigne l’intervenant qui a effectué le contrôle : A quand il s’agit d’un agent, B lorsque c’est l’éleveur et C quand les deux interviennent. L’absence de seconde lettre signifie que le lait est mesuré et échantillonné pour l’ensemble des traites sur une période de 24 heures. T indique que cette analyse est effectuée sur une seule traite (matin ou soir) en alternance à chaque contrôle ; Z que le volume est évalué à chaque contrôle, mais que le prélèvement d’un échantillon est effectué pour une seule traite en alternant matin et soir ; et R désigne les robots.
Le chiffre correspond à l’intervalle moyen entre les contrôles, exprimé en semaines, de 4 à 8. Les lactations sont dites “qualifiées” quand elles respectent les règles de base communes à toutes les méthodes : premier contrôle au moins sept jours après le vêlage ; intervalle entre deux contrôles d’au moins 22 jours ; pas plus de deux motifs de non-contrôles et trois absences de calcul des taux protéique et butyreux. Elles sont qualifiées dans la méthode la plus précise parmi celles dont tous les critères sont respectés (le délai maximum entre le vêlage et le premier contrôle, la durée de l’intervalle entre deux contrôles et l’intervalle moyen). Une vache peut faire l’objet d’un non-contrôle lorsqu’il n’est pas possible de mesurer sa production (incident de fonctionnement d’un compteur à lait, erreur humaine, absence de l’animal) ou lorsque l’éleveur le demande, quand un animal est malade ou blessé, avec une chute d’au moins 50 % de sa production.
Le bilan publié par l’Institut de l’élevage donne les tendances nationales, départementales et par races, avec les résultats des lactations bruts (qui prennent en compte la totalité des contrôles sans pondération), des résultats pour une durée de référence de 305 jours et des résultats corrigés avec pondération selon le rang de lactation.
En décembre 2013, 44 520 éleveurs sont adhérents au contrôle laitier, soit 2 576 196 vaches. Les résultats sur l’année 2013 concernent 2 538 815 lactations terminées. En dix ans, le nombre d’exploitations a baissé d’environ 20 000, avec 200 000 vaches de moins. La production moyenne globale a par contre augmenté d’un peu moins de 7 500 kg par lactation en 2003 à 8 415 en 2013 (voir figure 1), en léger recul par rapport à 2012 (8 561 kg), pour un taux protéique moyen de 32,2 % et un taux butyreux moyen de 39,6 %. 34,4 % des vaches sont en première lactation, 78 % de rang 1 à 3 et seulement 22 % de rang supérieur, suggérant une longévité assez faible des vaches, qui correspond à la période durant laquelle elles sont à leur maximum de production (8 001 kg en moyenne en rang 1, 8 805 pour la lactation suivante et 8 879 pour la troisième, versus 8 235 ensuite).
Les petits effectifs montrent des résultats moyens de productivité inférieurs aux grands effectifs (voir figure 2), ce qui ne s’explique pas que par la taille de l’exploitation mais aussi par la race et la gestion de l’élevage. 42,7 % des lactations ont un nombre de cellules inférieur à 300 000 à tous les contrôles, en amélioration par rapport aux cinq années précédentes et le taux de lactations ayant au moins deux contrôles à plus de 800 000 cellules continue de baisser (15,7 % en 2013, 17 % en 2008), ce qui suggère une amélioration de la gestion des mamelles.
Les lactations qualifiées représentent 68,8 % des lactations terminées, dont 35,7 % sont qualifiées A4 (plus haut degré de précision du contrôle de performance). Les motifs de non-qualifications concernent un peu moins de 30 000 lactations, essentiellement pour un problème d’intervalle trop long entre le vêlage et le premier contrôle, un intervalle interdit ou un intervalle moyen trop long. Cela concerne de nouveaux adhérents dans 43,6 % des cas.
Vache à lait par excellence, la prim’holstein demeure la plus forte productrice et la race la plus représentée avec 1 681 336 lactations contrôlées, suivie par la montbéliarde (421 130 lactations) et à un moindre degré par la normande (voir tableau). Ces trois races représentant 92,8 % du cheptel. La prim’holstein augmente sa production graduellement entre la première (8 769 kg en moyenne) et la troisième lactation (9 752 kg), puis diminue (7 519 kg en septième lactation). Le taux protéique est à son maximum en deuxième lactation puis baisse un peu, comme pour les autres races. Le taux butyreux augmente progressivement pour se stabiliser après la quatrième lactation (38,8 au premier vêlage et 40 à partir du rang 4). Pour toutes les autres races, le taux butyreux moyen maximum est observé en première ou seconde lactation et diminue ensuite. Pour les résultats par départements, seules les races ayant fourni au moins 20 résultats sont prises en compte. Des variations de productivité sont observées dans chaque race en fonction de la zone géographique, qu’il convient de prendre en compte. Par exemple en race montbéliarde, la production moyenne brute dans le Gers est de 5 705 kg, contre 7 297 en Isère. En prim’holstein, une production moyenne de 7 845 kg sera normale en Lozère, mais bien inférieure à la moyenne (10 031) en Mayenne.
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