Les capacités reproductives sont diminuées chez les lapines allaitantes

Chez la lapine, le corps jaune de l’ovaire devient un tissu dépendant de l’œstradiol au sixième jour de la gestation. Une étude canadienne1 vise à déterminer l’effet de la parité (primipare ou multipare), du jour de l’accouplement (11 ou 21 jours post-partum) et de l’allaitement (allaitement ou non) sur plusieurs caractéristiques de la reproduction chez 96 lapines hybrides.

Le sixième jour après le coït, les structures ovariennes sont évaluées par échographie et des échantillons de sang sont prélevés pour doser l’œstradiol-17β sérique. Davantage de lapines acceptent le mâle à 11 jours qu’à 21 jours (p<0,05). Moins de larges follicules ovariens et des niveaux plus faibles d’œstradiol-17â sont détectés chez les femelles allaitantes (p<0,01).

DES TAUX D’HORMONE PLUS BAS CHEZ LES LAPINES ALLAITANTES

Comme les concentrations en œstrogènes sont communément utilisées pour évaluer la croissance folliculaire et la capacité de stéroidogénèse, les taux plus bas d’hormones chez les lapines allaitantes peuvent montrer une activité ovarienne plus faible, susceptible de se traduire par une réduction de l’efficacité reproductrice. Ces observations confirment l’existence d’un antagonisme entre la lactation et la reproduction chez les lapins.

D’autres recherches sont nécessaires pour élucider les raisons de ce phénomène, en utilisant l’insémination artificielle. L’échographie représenterait une méthode non invasive et fiable pour étudier différentes fonctions reproductives et ses dysfonctions chez les lapines.

• 1 Marongiu M. L., Dimauro C. Premiminary study on factors influencing rabbit doe reproductive efficiency : effect of parity, day of mating, and suckling on ovarian status and ostrogen levels at day 6 of pregnancy. Can. J. Vet. Res. 2013;77 (2):126-130.