LE BILLET “ÉCOLO”
Entre nous
VOUS AVEZ LA PAROLE
Auteur(s) : Marc Vassart
Les irukandjis sont de minuscules membres de la famille des cuboméduses. L’effleurement d’un seul de leur filament suffit à provoquer le syndrome d’Irukandji : douleurs lombaires, nausées, vomissements, spasmes des membres, dyspnée, prurit… En Australie, depuis 1884, 76 décès dus aux cuboméduses ont été recensés, mais le chiffre véritable est sans doute beaucoup plus important. La surpêche a entraîné la disparition de leurs prédateurs et, partout sur la planète, les méduses prolifèrent. En 2009, un filet rempli de méduses géantes (la plus grande pesait 200 kg) a fait chavirer un chalutier japonais. En 2006, elles ont paralysé, en Australie, le porte-avions USS Ronald Reagan : des milliers de méduses aspirées dans le système de refroidissement du réacteur nucléaire ont provoqué son arrêt. En 1999, 40 millions de Philippins ont été soudain privés d’électricité à cause d’une masse de méduses (équivalente à la cargaison de cinquante camions) bloquant le refroidissement d’une centrale à charbon. Les centrales nucléaires japonaises ou encore indiennes ont connu des avaries similaires. En Écosse, des centaines de milliers de saumons d’élevages ont été victimes d’attaques de méduses.
La méduse Mnemiopsis a, elle, envahi la mer Noire, depuis la côte est des Etats-Unis, en voyageant dans l’eau de ballast d’un navire. Les anchois et les esturgeons ont, depuis, quasiment disparu des côtes de Bulgarie, Roumanie et Georgie. Au large de l’Afrique du Sud, elles forment maintenant « une zone mortelle gluante et visqueuse » de 48 000 kilomètres carrés. Dans cette région, en 2006, la biomasse totale des poissons a été estimée à 3,9 millions de tonnes contre 13 millions pour les méduses.
Il y a plus de 500 millions d’années elles régnaient en maître dans les océans. Vestiges d’un monde ancien, elles peuvent, grâce à leur métabolisme très économe, s’aventurer et prospérer dans des milieux hostiles aux autres créatures. Elles utilisent toutes les méthodes de reproduction imaginables : hermaphroditisme, clonage, autofertilisation, fertilisation externe, copulation, fission, fusion… Elles sont voraces. Certaines (Turritopsis dohrnii) sont immortelles. L’acidification des océans (due à la dissolution du gaz carbonique dans l’eau), qui menace les animaux à coquille, est, pour elles, une plaisanterie. Elles sont l’avenir.
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire