Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Nathalie Devos
La 8e édition de la Semaine mondiale de la vaccination, orchestrée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est déroulée du 22 au 26 avril, dans près de 200 pays à travers le monde. La priorité nationale retenue en 2014 par les autorités sanitaires françaises est la mise à jour des vaccins. En effet, les objectifs de couverture vaccinale fixés par la loi de santé publique (95 % au minimum pour toutes les vaccinations, exceptée celle de la grippe : 75 %) ne sont pas atteints pour la plupart des vaccinations pour lesquelles des données sont disponibles.
Selon le dernier Baromètre santé 2010 de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), 28 % (soit plus d’un quart!) des Français de 15 à 79 ans ne connaissent pas la nature de leur dernière vaccination (48 % parmi les 15-30 ans). Près d’un sur cinq (19 %) estime ne pas être à jour dans ses vaccins. Une étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS) de 2012 estime pour sa part que 30 à 60 % des Français n’auraient pas fait ce suivi et leurs enfants non plus (les adolescents en particulier). Les consœurs et les confrères qui ont participé à notre récent sondage font donc figure de bons élèves, puisqu’ils sont six sur dix à déclarer être à jour et à y veiller !
La vaccination est l’un des grands succès des politiques de santé publique. Des millions de vies ont été sauvées grâce à ce geste de prévention. En France, un calendrier vaccinal est disponible1, et permet de rappeler à la population générale les vaccinations obligatoires (contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite ; plus la fièvre jaune pour les personnes qui résident en Guyane). Les vaccinations recommandées (pour tous ou dans certaines situations) concernent, quant à elles, les maladies telles que la coqueluche, la rubéole, la rougeole, les oreillons, la varicelle les hépatites B et A, la tuberculose ; les infections à hœmophilus, à influenza, à pneumocoque, à méningocoque C ; celles à papillomavirus humains (pour les jeunes filles de 11 à 14 ans), etc.
Des obligations ou des recommandations vaccinales sont aussi associées, en complément de celles adressées à l’ensemble de la population, à certains secteurs professionnels. Pour les vétérinaires, inclus dans la catégorie “agriculture, eaux, forêt et pêche”, seule la vaccination antirabique est préconisée. Par ailleurs, l’Institut Pasteur permet aux voyageurs de s’informer en ligne2 sur les précautions particulières à prendre selon le lieu de destination.
Néanmoins, malgré les outils mis à disposition par les autorités sanitaires destinés à souligner l’importance de ce mode de protection, le respect du calendrier vaccinal laisse à désirer. Outre ceux qui entretiennent une méfiance viscérale vis-à-vis de la vaccination, force est de constater que, si les carnets de santé des enfants permettent de s’assurer de leur couverture, il est plus compliqué de suivre les adultes, qui ont pu perdre leur document. Aussi, en Aquitaine, un groupe de médecins a créé un carnet de vaccination électronique via un site internet3. Après avoir rempli un questionnaire, les internautes sont alertés par SMS ou par mail des rappels à effectuer.
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