Santé vétérinaire mobile

Les applications mobiles et les systèmes embarqués destinés à surveiller les constantes et les modifications des paramètres de santé des animaux se multiplient. Chez la vache (surtout laitière), la détection des chaleurs, des mammites, du vêlage, la surveillance de la température corporelle et l’évaluation de la fonction ruminale sont autant de moyens de contrôle et de suivi qui s’ajoutent aux paramètres accessibles via les robots de traite. L’élevage d’aujourd’hui est connecté et les informations sont transmises directement sur smartphone ou par wifi à l’éleveur ou au vétérinaire. Idem chez les particuliers : en 2017, un utilisateur de smartphone sur deux y aura installé au moins une application dédiée à la santé ou au bien-être¹. En janvier, Google X Lab, la firme de recherche du groupe, annonçait la mise au point de lentilles « intelligentes » destinées aux diabétiques, munies de capteurs de mesure du taux de glucose des larmes. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) présentait, le 28 mai, son dernier numéro des Cahiers innovation et prospective², dédié aux outils connectés et applications mobiles destinées à la santé humaine. Au-delà de la curiosité suscitée par ces technologies et de l’intérêt que revêt le suivi médical du « quantified self » que sera l’humain de demain, se pose la question de la normalisation de la collecte des données : celui qui ne contrôle pas son nombre de pas par jour ou son rythme cardiaque est-il hors norme ou a-t-il quelque chose à cacher ? Quid également de la protection des données personnelles ? Cette question viendra rapidement se poser dans les cabinets vétérinaires avec l’augmentation des enregistrements de données numérisées qu’il faudra analyser en temps réel.

• 1 Source : Research2guidance, société spécialisée dans la recherche et le conseil autour des applications mobiles.

• 2 Cahiers IP n° 2, mai 2014.