Le développement durable s’appuie sur des actions de bon sens

L’intérêt du développement durable est tellement évident que chacun y adhère dès lors qu’il est évoqué de manière cartésienne et dépassionnée. Pour me former, j’ai suivi un master de développement durable en Suède, patrie natale de l’organisation internationale The Natural Step, à l’origine d’une démarche scientifique utilisée dans le monde entier. Celle-ci s’approche de celle diagnostique du vétérinaire : sa mise en œuvre pratique repose sur des bases scientifiques, des données issues d’études. Elle apparaît assez novatrice dans notre activité, mais elle est en réalité fondée sur quatre principes scientifiques universels, développés depuis 25 ans. Ceux-ci trouvent leur application dans tous les domaines professionnels. À l’occasion de mes postes successifs en tant que praticienne salariée, j’ai constaté ces dernières années à quel point le concept de développement durable accroche les confrères. Dans chacune des cliniques où j’ai travaillé, le vétérinaire a installé a minima des économiseurs d’eau sur ses robinets !

Le développement durable est souvent noté en toute fin de la liste des “choses à faire”. Or, il devrait s’inscrire en première ligne pour révéler toute son efficacité. La démarche fonctionne par étapes successives. Il est possible de commencer petit tout en visant grand. L’essentiel est de savoir vers quoi la structure souhaite aller, et pourquoi : la réduction des dépenses énergétiques, par exemple. Une fois cet objectif fixé, les actions menées relèvent souvent du simple bon sens. Avant de renouveler le système de chauffage, il est possible de commencer par changer les fenêtres de la clinique pour diminuer ses besoins, ce qui peut être rapidement rentable. Cette application de la démarche permet de s’affranchir de tout effet de mode et d’ouvrir d’autres possibilités.

Mon souhait aujourd’hui est de transmettre mes connaissances et mon savoir-faire, de développer la formation des vétérinaires en France.