Entreprise
Auteur(s) : Clarisse Burger
Le cloud computing ou l’informatique “dans les nuages” devrait séduire de plus en plus de petites et moyennes entreprises (PME) en France, quel que soit leur secteur d’activité. Il permet de bénéficier rapidement d’une infrastructure informatique efficace, d’utiliser celle-ci en ligne et de payer à l’usage, comme c’est le cas, par exemple, avec le gaz ou l’électricité. Les divers services accessibles sur Internet s’adressent à la fois aux professionnels – pour l’hébergement d’un site web, l’accès à des systèmes informatiques puissants, la sauvegarde en ligne de serveurs – et aux utilisateurs finaux, tels que le partage de fichiers, la sauvegarde en ligne de postes de travail, la web conférence, le stockage de données (documents, photos, etc.).
Toutes ces offres en ligne permettent à une petite entreprise d’optimiser ses coûts. Celle-ci loue des services et n’a besoin ni de maintenir du matériel onéreux, ni d’acheter une ou plusieurs licences de logiciel, ni de les mettre à jour. Elle ne paie que l’usage qu’elle en fait, et ajuste sa consommation selon ses besoins. Il s’agit aussi d’une nouvelle organisation de travail, qui se mettra peu à peu en place (applications mobiles pour les itinérants, plates-formes collaboratives entre les confrères, téléconférences entre les sites, etc.). Bien pensée, celle-ci est susceptible de générer une meilleure productivité. Il revient donc à chaque structure de mettre en place son architecture informatique, à distance ou non.
Plusieurs enquêtes récentes prévoient une croissance du secteur de l’informatique en nuage, notamment en Europe. L’étude économique du cabinet Xerfi pointe la progression du marché français du cloud computing d’ici à 2015. Celle-ci suivrait la hausse de 20 % de l’activité des fournisseurs nationaux du cloud en 2013.
D’une part, les entreprises, et en particulier les PME, investissent de plus en plus dans ces infrastructures virtuelles et à distance. Les fournisseurs français ont, en effet, développé des offres plus adaptées aux besoins de leur clientèle. Les éditeurs de logiciels et les opérateurs télécoms français proposent des solutions sur-mesure (Pack business Entrepreneurs de SFR, les services cloud de Bouygues Telecom entreprises, d’Orange, etc.) aux petites et moyennes structures.
D’autre part, le gouvernement en a fait la promotion, en invitant l’an dernier les entreprises (par le biais de Fleur Pellerin, alors ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et au Numérique) à étudier sérieusement les atouts du cloud. L’État soutient le cloud français avec des dizaines de millions d’euros et, en particulier, les jeunes entreprises qui souhaitent s’y développer. D’un point de vue économique, « les enjeux du cloud computing sont considérables », selon Fleur Pellerin.
Toutefois, la question de la sécurité demeure toujours pour les entreprises, en particulier celle des accès aux services en ligne. En effet, les données stratégiques d’une société doivent être impérativement protégées (de la cybercriminalité, de la concurrence, etc.). L’affaire Prism, notamment, qui pointait l’espionnage présumé de millions d’internautes par plusieurs géants américains du Web, ne rassure pas vraiment. Fleur Pellerin a alors rappelé à l’époque qu’après cette affaire, « la nécessité d’avoir un cloud souverain se pose ».
La question de la sécurité des données confidentielles est plus que jamais d’actualité, depuis les révélations d’Edward Snowden sur les opérations de surveillance d’Internet par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA). Tous les chefs d’entreprise ont intérêt à ne pas sous-estimer ce problème, quelle que soit la taille de leur structure. Qu’ils se rassurent, de nombreux dirigeants et directeurs de systèmes d’information avertis précisent que leurs données critiques et confidentielles ne seront jamais sur une infrastructure informatique en nuage qu’ils ne maîtrisent pas. Ils préfèrent un réseau local privé. Il revient à chaque société, surtout celles soumises au secret professionnel, d’organiser avec vigilance, sa propre configuration informatique, qu’elle migre tout ou partie sur un cloud.
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