Focus sur l’efficacité des huiles essentielles

L’interdiction, en 2006, des “antibiotiques facteurs de croissance” a dynamisé la recherche de solutions alternatives telles que les extraits végétaux et les huiles essentielles (HE) en particulier. En aviculture, les HE de thym, d’origan et de romarin sont les plus étudiées, et leurs effets zootechniques sont les mieux et les plus fréquemment rapportés.

Cependant, la composition des HE en principes actifs est très variable, de même que les conditions dans lesquelles sont étudiés ces mélanges (souches et stades physiologiques des animaux ; conditions d’élevage et périodes d’utilisation : démarrage, croissance-finition ou tout au long de l’élevage). Ce phénomène entraîne une grande variabilité des réponses zootechniques selon les essais réalisés. Une équipe de chercheurs¹ a compilé un certain nombre d’études pour tenter de faire le point sur l’efficacité des HE avec pratiquement dix ans de recul.

Selon les scientifiques, les HE de thym semblent souvent améliorer l’indice de consommation (IC) chez plusieurs espèces avicoles. En revanche, les effets sur les autres paramètres zootechniques (gain moyen quotidien ou GMQ, consommation d’aliment, composition corporelle, etc.) sont plus aléatoires. La méta-analyse des effets des HE d’origan permet de conclure à une amélioration significative de l’IC (+ 1,8 %) et de la vitesse de croissance (+ 2,4 %) chez le poulet de chair, ainsi qu’à une augmentation du taux de ponte et de l’IC chez la pondeuse.

La compilation des résultats sur les HE de romarin met seulement en évidence une tendance à l’amélioration de l’IC chez le poulet de chair.

• 1 Alleman F. et coll. Utilisation des huiles essentielles en alimentation des volailles. Inra Productions animales, 26 (1) 3-12.