Biosécurité des élevages en Finlande : des exploitants satisfaits même lors de faible niveau de protection

Les mesures de biosécurité appliquées dans les élevages visent à empêcher la transmission de maladies aux animaux du cheptel, et les affections de ceux-ci hors de l’exploitation ou aux personnes qui y circulent. Pour les hommes, des mesures simples, telles que le lavage des mains ou le port de vêtements de travail ou de protection, devraient être d’usage courant en élevage. D’autres s’appliquent aux animaux (quarantaine lors d’introduction, par exemple) ou aux bâtiments (restrictions d’accès, matériel réservé, procédures de nettoyage).

La connaissance des habitudes des éleveurs en matière de biosécurité permet une meilleure adéquation des mesures prises à plus grande échelle lors d’épizooties. À l’échelon d’un élevage, cela offre la possibilité de déterminer le niveau de risque de transmission de maladies, ainsi que les améliorations à apporter.

PLUS DE 2 200 TROUPEAUX ÉTUDIÉS

En Finlande, un questionnaire¹ évalue le niveau de biosécurité appliqué dans les élevages de porcs, de moutons et de bovins. 2 242 exploitants y ont participé. Le taux de réponse atteint 45 %. Les résultats révèlent des différences entre les espèces. Les grands élevages de porcs possèdent un meilleur niveau de biosécurité que les petits troupeaux de bovins. Des différences non significatives sont observées entre les bovins laitiers et les allaitants.

Le cheptel ovin n’est pas important en Finlande. Cependant, le risque de transmission de maladies y est très élevé, car il s’agit souvent de petits troupeaux de moutons dont les propriétaires ne sont pas des professionnels (ils possèdent des animaux de type “brebis tondeuse”), avec un niveau de biosécurité extrêmement bas. Globalement, les éleveurs finnois se disent satisfaits des mesures appliquées dans leurs élevages, même si le niveau de biosécurité est généralement assez faible.

• 1 Leena Sahlström et col. Biosecurity on finnish cattle, pig and sheep farms, results from a questionnaire. Preventive veerinary medecine, juillet 2014. DOI: 10.1016/j.prevetmed. 2014.07.004.