Se prémunir des vols en période de vacances

S’il n’existe pas de parade absolue face aux vols, notamment en été, il convient de mettre en place une stratégie cohérente, passive et active, pour ne pas en être victime.

Le vol, un délit qui s’est fortement multiplié ces dernières années, est couvert par les assureurs, en particulier par la souscription d’une police d’habitation et de responsabilité civile. Quelque 38 millions de contrats de ce type sont signés en France, avec un coût moyen pour les assurés de 225 € hors taxes par an en 2013.

L’an dernier, 4,5 millions de sinistres, toutes causes d’indemnisation confondues (incluant le vol), ont été pris en charge par les assureurs concernant l’habitation. Ce qui équivaut à 12 400 sinistres quotidiens, selon la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA). 400 000 vols seraient recensés en 2013. Ce chiffre, heureusement plus modeste, est néanmoins loin d’être négligeable. Une explosion du nombre de cambriolages est même notée entre 2008 et 2013.

La première démarche consiste donc à faire le point sur sa police d’assurance multirisque habitation. Il convient d’en souscrire une, même lorsque cela n’est pas obligatoire, ou de la mettre à jour, en vérifiant que les garanties sont bien actualisées. Cette police est souvent forfaitaire et ne correspond pas forcément à la réalité. Il importe donc de la faire ajuster à ses besoins par son assureur. Le bon sens conduit également à placer les biens précieux (bijoux, pièces en or ou en argent, tableaux, etc.) dans le coffre-fort d’une banque. S’adresser au crédit municipal (baptisé “ma tante”) est une précaution utile face aux infractions d’atteinte aux biens. Il suffit d’y solliciter un prêt sur gage. Les biens sont gardés et leur propriétaire ne rembourse qu’à son retour, en les récupérant. Le jeu en vaut parfois la chandelle, notamment concernant les objets à maintenir dans des pièces à la bonne température de conservation.

LE DANGER DES RENSEIGNEMENTS EN LIGNE

Il convient également de prendre garde aux informations diffusées sur Internet : les sites, les blogs ou les comptes personnels (sur Facebook, par exemple) sur le Web sont généralement des plates-formes ouvertes à des amis, qui ont eux-mêmes des amis. Il s’agit en quelque sorte de courriers décachetés à l’usage de plus d’un interlocuteur, et pourquoi pas de personnes malintentionnées. Même si “les amis de mes amis sont mes amis”, il faut rester prudent, surtout avec ceux qui sont anonymes. Les plus grands fournisseurs de renseignements sont les enfants ou les adolescents, à leur insu. Ils donnent volontiers les dates de départ et de retour des vacances. Ces informations se révèlent précieuses entre des mains indélicates. Les messageries téléphoniques fournissent aussi des indications utiles pour cibler une propriété, avec les formules telles que « Je serai absent de telle date à telle date ».

De nombreux signes témoignent de l’absence des propriétaires d’un logement : une boîte aux lettres non relevée, une pelouse non tondue, les volets toujours fermés sont quelques exemples. Enfin, si tout cela relève du bon sens, ce n’est pas toujours le sens commun.

Parallèlement aux vols, d’autres sinistres sont susceptibles de réserver de mauvaises surprises. Selon la FFSA, 4 000 dégâts des eaux quotidiens ont été enregistrés en 2013, même si c’est surtout en hiver qu’une forte augmentation de ce type de dommages est constatée. En outre, 630 incendies par jour ont été comptabilisés.

Plutôt que de compter sur des voisins qui seront peut-être absents eux-mêmes, il est préférable de mettre en place un système de télésurveillance. Plusieurs banques en proposent et offrent les frais d’installation pour un abonnement mensuel inférieur à 25 € mensuels. Il s’agit d’une protection efficace contre le vol (alarme), mais aussi contre les sinistres, tels que les incendies (détecteur de fumée). Ces risques démontrent qu’il ne faut pas négliger les précautions à prendre. Celles-ci vont parfois au-delà d’une souscription à une police d’assurance.