Ebola : une urgence « de portée mondiale »

Le dernier bilan publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 5 septembre, fait état de plus de 2 000 personnes décédées de la fièvre hémorragique à virus Ebola sur les près de 4 000 cas recensés dans les pays d’Afrique de l’Ouest¹ touchés. L’épidémie, qui a démarré au début de l’année, progresse toujours plus vite. Depuis début août, le nombre de décès est passé du simple au double.

L’infection se transmet par contact direct (sang, liquides organiques, secrétions, tissus de personnes infectées) ou indirectement via l’environnement contaminé par ces produits. Les symptômes se caractérisent par une forte fièvre, des céphalées, des douleurs musculaires, des vomissements, des diarrhées ou encore des hémorragies internes et externes. Le taux moyen de létalité est de 50 %, mais il peut atteindre 90 %.

Or, il n’y a pas de vaccin disponible contre ce virus actuellement ni de traitement spécifique.

Un vaccin validé en novembre

L’OMS a déclaré, le 5 septembre dernier, que les thérapies à base de sang et des sérums issus des convalescents pouvaient être utilisés dès « maintenant » dans les pays affectés par l’épidémie. Elle a aussi fait savoir que la sécurité des deux premiers vaccins en cours de développement (l’un appelé chimpanzé adénovirus Ebola et l’autre, VSV-Ebola), ne sera connue qu’ en novembre, après des tests, notamment au Mali. « Nous avons besoin de contributions en personnel, matériel et financement », a, pour sa part, affirmé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Fin août, l’OMS a dévoilé un plan de 100 millions de dollars et la Commission européenne s’est engagée, le 5 septembre, à débloquer 140 millions d’euros. Les États-Unis ont, eux, annoncé des moyens militaires, dont des unités de mise en quarantaine.

• 1 Guinée, Liberia, Sierra Leone et Nigeria. Une infection a également été confirmée au Sénégal.