Qalian propose un prémélange 15 fois plus concentré

Qalian propose le premier générique du prémélange d’ivermectine pour porcs à une concentration de 6 mg/g (0,6 %), quinze fois plus élevée que le princeps Ivomec® à 0,04 %. Développé par le laboratoire britannique Eco, le prémélange Ecomectin® 0,6 % a démontré sa bioéquivalence avec le princeps. Les indications sont similaires, surtout la gale chez les truies. Mais ces prémélanges sont aussi indiqués contre les poux et surtout les nématodes, notamment les ascaris des porcs en croissance. La dose d’emploi n’est pas modifiée : 0,1 mg/kg/j dans l’aliment, pendant sept jours. Le temps d’attente est de 12 jours.

L’exception française

Pour la France, l’originalité de ce prémélange réside dans sa concentration en ivermectine et dans ses taux d’incorporation inférieurs à 5 kg/t qui en découlent. L’Agence française du médicament vétérinaire avait, de longue date, refusé d’autoriser une telle concentration pour le princeps. Car elle estimait que des taux d’incorporation inférieurs à 5 kg/t n’étaient pas compatibles avec une garantie d’homogénéité du principe actif dans les aliments. À l’inverse, dans les autres pays européens, il était, depuis longtemps, possible de fabriquer des aliments médicamenteux homogènes en incorporant à moins de 5 kg/t d’aliment des prémélanges concentrées à 0,6 % d’ivermectine. Ce générique européen d’ivermectine contribue donc à faire tomber la barrière des 5 kg/t qui s’appliquait jusque-là en France.

Rafle de maïs

Autre avantage de cette concentration, la péremption du prémélange de 18 mois est plus longue que celui du princeps plus dilué (8 mois). En revanche, elle est plus courte dans l’aliment médicamenteux : huit semaines dans un aliment en farine et quatre semaines en granulé. L’excipient du pré­mélange en rafle de maïs est moins pulvérulent que la farine. Cela limite à la fois l’émission des poussières et les contaminations croisées, sans compromettre l’homogénéité dans l’aliment.

Qalian commercialise ce prémélange en sac de 5 kg à un coût de traitement « entre 30 à 35 % moins cher que le princeps ». En sus du marché truies contre la gale, Qalian espère ainsi rendre un peu plus attractif le traitement antiparasitaire des porcs par des aliments médicamenteux par rapport aux solutions injectables d’ivermectine.