Formation et sensibilisation
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Santé animale
Auteur(s) : Marine Neveux
« Améliorer le bien-être des animaux : une approche pratique » : tel était l’objectif du séminaire organisé du 13 au 14 octobre derniers à VetAgro Sup.
Les vétérinaires sont de précieux défenseurs et des partenaires essentiels de par leur connaissance, mais aussi leur proximité avec les animaux et leurs détenteurs », a martelé Christophe Buhot, président de la Fédération vétérinaire européenne (FVE) en guise d’introduction. La légitimité de notre profession a été reconnue et développée par les différents intervenants de cet événement.
« Nous attendons la nouvelle loi de bien-être européenne », a rappelé Didier Guériaux (Direction générale de l’alimentation, sous-direction de la santé et de la protection animale). Une feuille de route relative au bien-être animal sera présentée au Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cnopsav) le 4 novembre prochain pour une discussion et une validation.
Des vœux, de bonnes intentions, etc. Les souhaits se heurtent cependant à des réalités de terrain et/ou budgétaires. « S’il est possible de se féliciter des Cropsav, nous pouvons nous inquiéter du nombre d’entre eux qui fonctionnent », a notamment remarqué notre confrère Jean-Pierre Kieffer, président de l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA). En outre, « des efforts sont réalisés en termes de protection animale, mais les budgets manquent ».
« Les moyens économiques, pour quels projets ?, a botté en touche Didier Guériaux. Tel est le sens de la stratégie. Lorsque les pistes auront été identifiées, nous pourrons mobiliser les moyens. » « Le budget attribué n’est pas suffisant, a renchéri Jean-Pierre Kieffer. Il y a un problème de mission publique que l’État ne remplit pas. Nous ne voudrions pas que l’OABA devienne la “poubelle” de l’élevage. » La fondation est, en effet, confrontée à un nombre croissant d’animaux à prendre en charge et un soutien réduit à peau de chagrin au regard de la problématique croissante.
« Le premier axe stratégique qui ressort est la gestion des maltraitances, avec une priorité sur les frais de retrait », a ajouté Jérôme Languille, chef du bureau de la protection animale de la DGAL.
Jérôme Languille a rappelé l’actualité et l’évolution sociétale. L’amendement “Glavany” examiné le 17 octobre sur la mise en cohérence du Code civil et du Code rural sur le caractère sensible de l’animal entre dans ces changements. « Nous voulons proposer comme axe fort l’implication du vétérinaire dans le bien-être animal », a-t-il poursuivi. Il y est impliqué sous trois statuts : le clinicien, le confrère habilité intervenant et payé par le professionnel ou le vétérinaire mandaté par et pour le compte de l’État.
« Nous souhaitons retravailler sur les référentiels de formation dans le cursus vétérinaire pour mieux afficher encore le bien-être animal, parvenir à une meilleure sensibilisation de nos jeunes collègues, et pour une harmonisation accrue entre les écoles vétérinaires », a détaillé Jérôme Languille. Et de poursuivre que le vétérinaire doit se placer comme premier conseiller du bien-être animal : « C’est à développer au quotidien, c’est insuffisant aujourd’hui. » Les vétérinaires doivent, au sens de l’article L.203-6 du Code rural, remonter les problèmes de maltraitance animale. « Nous avons l’impression d’une crainte des confrères d’informer les administrations lors de difficultés », a constaté Jérôme Languille. En 2014, un module bien-être animal a été mis en place pour rappeler aux vétérinaires ce que c’est que comprendre et réagir.
Le vétérinaire mandaté est celui qui intervient en police sanitaire. Il réalise des missions de contrôle ou d’expertise pour le compte de l’État. L’objectif est de repréciser, par rapport au cadre de la police sanitaire, la façon dont l’administration choisit le vétérinaire mandaté. « Nous souhaitons désigner comme échelon intermédiaire une organisation vétérinaire à vocation technique qui nous orienterait vers tel ou tel confrère préalablement formé, a expliqué Jérôme Languille. Dans les petites directions départementales de la protection des populations, certains nous disent qu’ils ont des difficultés à réaliser des contrôles. Nous aurions ainsi, via cette possibilité, une expertise de premier niveau réalisée par le vétérinaire mandaté. » Cela viabiliserait aussi les procédures.
Ce séminaire tourne dans différents pays européens, 2014 accueillait ainsi l’étape française. Ces journées étaient organisées par la Commission européenne, la Fédération vétérinaire européenne (FVE), le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), l’association vétérinaire équine française (Avef) et la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV).
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