Un coût de 32,6 milliards de dollars d’ici fin 2015

Le dernier point épidémiologique international, le 6 octobre 2014, fait état de 7 491 cas d’Ebola (suspects, probables et confirmés) et 3 439 décès (létalité : 46 %) rapportés dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest (Guinée, Sierra Leone, Libéria, Nigéria et Sénégal). Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) précise qu’il existe une sous-notification importante dans les différentes zones affectées par l’épidémie. La situation rapportée est donc probablement sous-estimée. Il s’agit d’une crise sanitaire en Afrique de l’Ouest, à laquelle pourrait s’ajouter rapidement une crise économique pour les pays touchés.

Une mobilisation mondiale urgente

Le coût de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest pourrait atteindre 32,6 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année 2015 si le virus se propage dans les pays voisins, au-delà de ceux les plus atteints (Guinée, Libéria, Sierra Leone), a estimé la Banque mondiale le 8 octobre dernier. « L’énorme fardeau économique pour les pays touchés et le monde de l’actuelle épidémie aurait pu être évité en investissant de façon prudente et continue pour renforcer les systèmes de santé », a déclaré Jim Yong Kim, président de cette institution. Étant donné l’impact sanitaire et le coût économique de la maladie, il est impératif que la communauté internationale se mobilise davantage, alerte la Banque mondiale. Espérons que le récent premier cas de contamination autochtone en Espagne commence à convaincre sérieusement tous les pays de mettre les moyens nécessaires pour enrayer cette épidémie.