Un programme résolument pratique proposé par les GTV normands

La dernière édition de la journée normande vétérinaire s’est déroulée le mardi 14 octobre à l’hôtel Amirauté de Touques-Deauville (Calvados). Les membres des groupements techniques vétérinaires (GTV) normands ont une nouvelle fois souhaité mettre à la disposition des congressistes des présentations résolument pratiques. Les praticiens doivent disposer d’éléments applicables dès leur retour en clientèle. 94 praticiens avaient fait le déplacement et sont restés jusqu’en début de soirée pour assister au symposium sur le secteur laitier (bilan, perspectives et défis) organisé en partenariat avec le laboratoire Merial.

Efficacité alimentaire et gériatrie

Pour poursuivre sur le sujet qu’il avait présenté l’an passé, Olivier Fortineau (N 83) a débuté cette journée en allant cette fois “de la vache à la ration”. Par un examen attentif des animaux, de leurs déjections et de leur production laitière, le praticien peut très vite juger de l’efficacité alimentaire. Ainsi, il s’assurera de la bonne adéquation entre les bovins et la ration distribuée, sera à même de réaliser d’éventuelles corrections et parviendra à contrôler l’efficacité des mesures mises en place.

En médecine équine, la proportion de chevaux âgés et médicalisés est en constante augmentation dans les clientèles mixtes. Philippe Ciantar (L 84) a donc présenté les principales maladies de cette population, telles que l’obstruction récurrente des petites voies aériennes, la maladie de Cushing, l’arthrose, la fourbure, etc. Même si la médecine équine n’apporte pas de solution curative, il est important que le vétérinaire soit capable de soulager l’animal et d’améliorer son confort de vie.

S’adapter aux mutations des virus ou des délais de sécurité des traitements

Après un repas confraternel qui a réuni les congressistes, les organisateurs et les laboratoires partenaires, Loïc Legrand (laboratoire Labéo) a expliqué les différences entre les vaccins disponibles contre la grippe équine. Comme tous les virus de sa famille, celui de la grippe équine évolue en mutant régulièrement pour échapper au système immunitaire. Il est donc primordial que les souches vaccinales suivent les souches circulantes afin de limiter les risques de défaillance des vaccins.

Christophe Lebret, ingénieur en agriculture, est venu présenter, à la place de Catherine Journel, les points clés d’un bon accompagnement d’un troupeau de vaches laitières en traite robotisé. Le premier facteur à vérifier reste la fréquentation du robot. Une dégradation de ce paramètre peut se révéler catastrophique pour l’exploitation.

Philippe Camuset (A 82) a poursuivi cette rencontre par l’exposé d’une méthodologie d’utilisation de douvicides en élevage laitier prenant en compte la modification des délais de sécurité des traitements¹. Et Frédéric Lallet en a profité pour rappeler aux congressistes les grands principes d’application de la cascade à partir d’un quiz interactif.

Emmanuel Legrand (A 07) a terminé cette manifestation par une présentation sur le traitement chirurgical des affections oculaires. Il a décrit les diverses techniques d’énucléation ou de blépharoplastie, tout en insistant sur l’intérêt des anesthésies locales qui apportent une akinésie palpébrale et une analgésie. Il a également encouragé les praticiens à réaliser des tarsorraphies. Cet acte simple et rapide permet d’accélérer et d’améliorer nettement la guérison des ulcérations cornéennes.

Enfin, un symposium présenté par Vincent Chatellier, de l’Institut national de la recherche agronomique, a clos la journée par un bilan sur le secteur laitier et les exploitations laitières françaises. Ce chercheur a expliqué les différents enjeux, notamment ceux qui sont liés à la suppression des quotas laitiers dans les années à venir. Rendez-vous est déjà pris pour une nouvelle édition l’an prochain, le second mardi d’octobre. À vos agendas !

• ¹ Voir La Semaine Vétérinaire n° 1601 du 17 octobre 2014, pages 48 à 50.