Pourquoi avez-vous opté pour une cinquième année “bovine” ? - La Semaine Vétérinaire n° 1607 du 28/11/2014
La Semaine Vétérinaire n° 1607 du 28/11/2014

Entre nous

Forum

Auteur(s) : Ludivine Velay

Un stage déclencheur pour mon orientation

Cyndie Naczaj, étudiante à Oniris.

Je suis actuellement élève à Oniris. J’ai toujours voulu être vétérinaire, mais j’ignorais dans quelle branche exactement. À mon entrée à l’école, je me destinais plutôt à l’option mixte canine/équine. Les chevaux ? J’adore. Les chats et les chiens ? Également. Les animaux de production ? J’avoue que je ne connaissais pas bien ce secteur.

Pour ne passer à côté de rien, j’ai effectué un maximum de stages : en canine pure, en mixte canine/équine, en équine pure, en parc zoologique et en élevage laitier. Il ne me manquait plus que la rurale pure. En entrant en 4e année, j’étais donc partagée entre une 5e année “équine” (grâce à des stages qui m’avaient enthousiasmée) ou “animaux de production” (je gardais un bon souvenir du stage de 1re année).

Au bout d’un mois passé dans le semestre “animaux de production”, j’avais déjà envie d’un stage avec un vétérinaire rural pour voir en quoi consistait le métier sur le terrain. Chose dite, chose faite. C’était génial ! Oubliés les chats, les chiens et les chevaux. Je veux désormais être vétérinaire rural. L’avantage par rapport aux autres filières est la dimension collective. Même si tout commence (toujours ou presque !) à l’échelle individuelle, rapidement c’est au troupeau qu’il convient de penser. Cela me passionne vraiment. Appréhender ce travail comme un ensemble, avec un enjeu économique et productif derrière, c’est motivant. Aux indécis, je ne délivre qu’un seul conseil : effectuez de nombreux stages !

L’enseignement dispensé donne envie aux étudiants

Raphaël Guatteo, professeur à Oniris.

Le nombre d’étudiants qui choisissent la filière animaux de production a toujours été élevé à Nantes (de 35 à 40). Cette année, 50 étudiants sur une promotion de 100 suivront celle-ci. Les raisons sont multiples. L’école de Nantes a toujours eu une teinte “productions animales” prononcée. La plupart des étudiants qui la choisissent à l’issue du concours ont déjà en tête la volonté de s’engager dans cette filière. À travers leurs stages, qui s’effectuent surtout dans notre zone en structure mixte, ils constatent la richesse du travail en productions animales et la possibilité d’exercer dans des structures de grande taille qui offrent des services de qualité, aussi bien dans ce secteur qu’en canine.

Suivre une formation mixte, et en l’occurrence en productions animales, leur permet ainsi d’ouvrir un large éventail de possibilités professionnelles, y compris en productions industrielles où plusieurs étudiants se dirigent chaque année. L’attrait de la vie et d’un exercice au grand air joue également un rôle, de même que la volonté de pratiquer une médecine raisonnée et raisonnable en lien avec l’éleveur. Il faut peut-être y voir aussi une réussite de l’organisation de l’enseignement dispensé à Nantes qui donne envie aux étudiants de découvrir ce secteur et de s’y investir. Pour bon nombre d’entre eux, celui-ci est éloigné de leur désir initial d’exercice.

Des rencontres et des relations déterminantes

Mathilde Hoolbecq, étudiante à l’ENVA.

J’ai grandi en région parisienne. Par conséquent, rien ne me prédestinait à choisir une 5e année “bovine”, si ce n’est mon attrait pour les grands espaces et la vie à l’extérieur. Je suis entrée à l’École nationale vétérinaire d’Alfort avec l’ambition d’exercer par la suite en canine ou éventuellement en équine. Le stage obligatoire en exploitation laitière de première année a été une véritable révélation. La famille d’éleveurs passionnés qui m’a accueillie a su rapidement me transmettre son amour des bovins.

Forte de cette expérience, j’ai été par la suite confrontée aux réalités du terrain en stage en France et à l’étranger, en allaitant et en laitier. Si les conditions de travail, l’aboutissement des cas et l’aménagement de la vie privée dans ce métier sont parfois difficiles, cela ne m’a pas découragée pour autant… Je ne suis pas sûre de pouvoir expliquer avec des mots ce qui m’a attirée vers la rurale : c’est un état de fait, avec un élément déclencheur et des rencontres qui ont renforcé cette envie. Au-delà du côté un peu irrationnel, la relation de professionnel à professionnel avec les éleveurs, la gestion des troupeaux comme outil de production et la possibilité de faire de la médecine des populations, qui ne se retrouve pas en canine, m’attirent particulièrement. J’ai donc naturellement choisi une A5 bovine pour achever mon cursus.

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