Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
Aucun doute, les vétérinaires se sont emparés à bras-le-corps de la problématique de l’antibiorésistance. Il s’agit même d’une préoccupation quotidienne pour 47 % des répondants à notre sondage en ligne (32 % des réponses), proposé sur lepointveterinaire.fr. Il faut reconnaître que le matraquage professionnel sur le sujet est intense, notamment tous les mois de novembre depuis l’instauration, à partir de 2008, de la Journée européenne de sensibilisation aux antibiotiques (le 18 novembre). La tendance s’est nettement accentuée avec la mise en place du plan ÉcoAntibio 2012-2017 et ses implications dans la loi d’avenir agricole. Difficile d’y échapper ou de ne pas en tenir compte. D’autant que, dès les débuts de la prise de conscience d’un risque pour la santé publique, et encore aujourd’hui – même si cela est en train de changer –, l’utilisation des antibiotiques chez l’animal était pointée du doigt comme le principal responsable du phénomène.
« Un vrai problème de santé publique. » Mais pas seulement : « L’antibiorésistance est un problème majeur dans nos élevages », souligne un confrère du Cameroun. Si 16 % de nos votants considèrent qu’il s’agit de « la dernière crise à la mode », force est de constater que l’opinion générale relève surtout des points positifs. En effet, 54 % pensent qu’il s’agit d’un moyen de valoriser leur expertise professionnelle, et/ou de l’occasion de se remettre en question. Ce dernier cas de figure totalise tout de même 30 % des réponses : il traduit non seulement la prise de conscience des praticiens et un désir de progresser, mais également la nécessaire adaptation à une réglementation qui change. « C’est l’une des causes d’un retour vers l’utilisation des produits naturels et du développement de la médecine alternative », invoque un répondant. Un autre se dit « très heureux de la suppression des remises des laboratoires sur les antibiotiques », quand le suivant estime qu’« il était temps de se rendre compte qu’il y a un problème avec les céphalosporines et les quinolones ! »
Restent quelques rares inquiétudes concernant l’impact sur le revenu, pour 7,5 % des répondants. Des craintes sont aussi exprimées face à un potentiel thérapeutique qui pourrait se réduire, d’abord en raison d’interdictions réglementaires liées à la liste et aux conditions d’utilisations des antibiotiques critiques, à celles des antibiotiques réservés à l’usage humain (qui ne pourront être utilisés dans le cadre de la cascade) et aux recommandations d’utilisation pour tous les antibiotiques. Ensuite, en raison d’impasses thérapeutiques, bête noire du soignant, susceptibles de se multiplier. Pourtant, les aspects négatifs ne sont cités que par 14,5 % des répondants, avec l’expression d’un semblant de paranoïa : « C’est surtout l’occasion d’une nouvelle attaque en règle de notre profession, déjà fragilisée par la perte de la dentisterie ».
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