Les maladies vectorielles sous surveillance

La deuxième édition des rencontres du Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe), le 20 novembre dernier, a réuni 120 personnes environ, acteurs socioprofessionnels et vétérinaires confondus, autour du thème des maladies vectorielles. La journée était organisée sous forme de conférences le matin et de présentations de cas cliniques pratiques l’après-midi.

Plusieurs maladies, telles que la piroplasmose, l’anémie infectieuse, la fièvre West Nile et les encéphalites équines exotiques, ont été abordées par le professeur Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup), Stephan Zientara et Sylvie Lecollinet (Agence nationale de sécurité sanitaire) afin de faire un point complet sur leur situation dans le monde et leurs actualités.

Stephan Zientara a également évoqué la fièvre catarrhale ovine et la maladie de Schmallenberg afin d’expliquer les leçons à tirer de ces affections pour la filière équine avec, notamment, en arrière-pensée, une comparaison avec la peste équine, qui sévit sur le territoire africain.

Un réseau syndrome piro-like

Sophie Pradier (école vétérinaire de Toulouse) a présenté l’un des derniers-nés du Respe, le sous-réseau syndrome piro-like. Elle en a exposé les premiers résultats et établi un premier bilan. L’objectif de cette entité est de déterminer l’incidence de l’anémie infectieuse équine, des piroplasmoses équines (Babesia caballi et Theileria equi) et de l’anaplasmose équine (ou ehrlichiose). Le but est également de rechercher des données cliniques et épidémiologiques sur ces maladies, surveiller les caractéristiques génomiques des différents virus, bactéries ou parasites impliqués et, bien entendu, d’alerter lors de l’évolution d’épizooties ou d’émergences.

Au cours de l’après-midi, plusieurs cas cliniques didactiques ont été présentés par Xavier d’Ablon (coresponsable du sous-réseau syndrome respiratoire aigu ou SRA, vétérinaire sentinelle du Respe et praticien dans le Calvados). Ils ont permis à l’assemblée d’interagir en votant sur des questions précises. Ils ont également illustré les conférences de la matinée via des situations concrètes et suscité de nombreuses questions de la part des différents publics de l’assemblée. Un panel d’experts était présent pour répondre aux questions et discuter de ces cas.

Rendez-vous est pris dans deux ans pour la troisième édition de ces rencontres riches en informations scientifiques et en échanges entre les dif­férents acteurs de la filière équine.