Approche de la kinésithérapie

Les Équirencontres, sous l’impulsion de notre confrère Michel Péchayre, pour l’Association vétérinaire équine française (Avef), et du laboratoire Merial, sont des moments privilégiés d’échanges et de communication de la profession auprès du public.

« L’entretien du cheval et la réadaptation fonctionnelle tiennent une place de plus en plus importante, en particulier chez les chevaux de sport et de haut niveau », a expliqué Jean-Marie Denoix, du Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (Cirale), lors de ce rendez-vous organisé dans le cadre du Salon du cheval le 6 décembre.

Ce sont souvent des lésions de fatigue des tissus tendineux et osseux. « Celles-ci ont toujours une origine biomécanique. Les champs d’action sont de manipuler la biomécanique des lésions pour favoriser la cicatrisation tissulaire et le confort ». La kinésithérapie et la réadaptation fonctionnelle représentent un champ disciplinaire très vaste. « Une vraie formation, avec une approche professionnelle et scientifique, est nécessaire », a martelé Jean-Marie Denoix. Sur le terrain de la kinésithérapie, « des établissements sont installés et ont déjà acquis de l’expérience. Dans ce type d’activité, il y a un besoin de standardisation des protocoles et de documentation des effets. Une collaboration est nécessaire avec les vétérinaires ». Pour la rééducation des lésions distales des membres, la gestion du cheval et le sol sont essentiels, de même que les éléments de ferrure de kinésithérapie.

Connaître la biomécanique

Pour traiter une tendinite du perforant, en fonction de la sévérité des lésions, seront utilisés des fers comme le fer inversé avec un soutien des talons prolongé. Pour les chevaux qui présentent des lésions des ligaments collatéraux, l’analyse des contraintes mécaniques permet de mettre le cheval dans une situation plus favorable, grâce à une ferrure asymétrique qui va soulager le ligament lésé, avec une branche plus couverte du côté de la lésion. Le cheval est conduit alors en ligne droite et sur sol souple, en excluant le travail de l’animal à la main, qui est douloureux pour lui.

Autre exemple : l’abaissement de l’encolure permet de diminuer les pressions au niveau des apophyses épineuses lésées. Ce sont de bons exercices pour les chevaux qui ont ce type d’anomalie.

Tous les éléments issus de l’examen clinique vont servir à la rééducation du cheval.