La formation et l’exigence comme leviers de l’engagement personnel

Les salariés doivent adhérer à un projet global d’entreprise, si le manager souhaite les retenir. Le seul salaire ne suffit pas. Parce qu’ils auront le goût et le plaisir de venir travailler pour ce projet qu’ils trouveront cohérent, ils manifesteront le désir de s’engager dans le temps. Lorsqu’un collaborateur peut se dire que la structure sera toujours là dans dix ans, il est tout de même plus serein dans son travail car il est sans inquiétude pour l’avenir. Notre projet, qui s’apparente à la recherche de l’excellence, est ainsi de nature à fidéliser. Nous ne traitons en effet, dans notre structure, que des cas référés ou des deuxièmes, voire des troisièmes avis et les urgences, uniquement des situations compliquées, stimulantes, différentes. Cette constante et roborative mise sous tension professionnelle imprègne toutes les équipes.

Le personnel d’accueil a récemment évolué et est constitué de neuf spécialistes dans le standard téléphonique, formés par ailleurs à l’environnement vétérinaire. Véritable représentation du centre hospitalier au regard de l’extérieur, ces personnes se doivent d’être à la hauteur du niveau de services qu’il propose. Il en va de même pour notre vingtaine de salariées ASV. Confrontées chaque jour à des cas inédits, elles bénéficient d’une formation continue au quotidien. Les compétences des plus expérimentées, parfois au centre depuis 20 ans, ne sont nullement comparables avec celles des nouvelles embauchées !

Assistanats généraliste et spécialisé

Quant à la quinzaine de vétérinaires salariés, ils ont la possibilité de faire évoluer leur niveau de compétences. Ceux qui sortent de l’école ont surtout un rôle d’aide. Ils sont derrière nous, regardent ce que nous faisons, nous assistent au besoin. Il s’agit de l’équivalent de l’internat dans les écoles vétérinaires : c’est de l’assistanat généraliste. Ensuite, nous en avons un spécialisé. Il s’adresse à des vétérinaires qui veulent poursuivre leur formation dans une discipline. Pendant un an, ils suivent les spécialistes des collèges européens. Enfin, il y a le troisième niveau, avec ceux qui sont en résidence. Ils suivent une formation de trois ans au terme de laquelle, après un examen, ils deviendront membres d’un collège européen. Ils seront alors spécialistes français et européens dans leur discipline. À Frégis, nous formons des spécialistes en chirurgie, en médecine, en neurologie et en imagerie. Tous aident ensuite à faire progresser la médecine vétérinaire. C’est extrêmement exigeant, mais très valorisant pour eux.