Reportage
Auteur(s) : Karim Adjou
En 1890, une école destinée à former des assistants vétérinaires a été créée au Myanmar (Birmanie), qui était alors une colonie britannique. Ce n’est qu’en 1957 qu’elle a été transformée en faculté des sciences vétérinaires.
L’université des sciences vétérinaires de Yezin est un établissement public d’enseignement supérieur aujourd’hui placé sous la tutelle du ministère de l’Élevage. La faculté est située à Yezin, dans la banlieue de Nay Pyi Taw, capitale du Myanmar (Birmanie). Le Myanmar est un pays magnifique du sud-est asiatique, où les habitants ont un sens de l’hospitalité sans pareil, et jeune : près de la moitié de la population a moins de 25 ans. Cet État pauvre est en plein essor économique. Le Myanmar est un pays d’agriculture et d’élevage. La production de poulets de chair y est estimée à 7,7 millions d’animaux et à 7 millions de poules pondeuses. L’effectif des oiseaux de basse-cour élevés par les paysans est évalué à 120 millions d’animaux. Les populations porcine et bovine (vaches laitières) comptent respectivement deux et trois millions de têtes1.
L’université propose une formation de cinq années délivrant le titre de Bachelor in veterinary science (BVSc) et accepte aujourd’hui 200 étudiants par an (versus 100 à 150 il y a quelques années). Elle permet aux élèves les plus méritants de suivre des formations postgraduées. L’enseignement est dispensé en anglais. Par ailleurs, la faculté a pour ambition de s’aligner sur les normes et les standards internationaux en termes de formation vétérinaire afin d’obtenir une reconnaissance de ses diplômes. Ainsi, la mission de l’établissement consiste à former des confrères compétents qui auront un rôle majeur à jouer dans l’essor des services vétérinaires, du secteur de l’élevage et du développement rural.
Les principaux objectifs sont « de former des praticiens qualifiés et des scientifiques spécialisés en sciences animales (nutrition, zootechnie, etc.), de conduire des recherches en médecine et en sciences animales pour le développement de l’élevage au Myanmar, et, enfin, de coopérer et de collaborer avec d’autres structures nationales et internationales », explique le professeur Ye Htut Aung, recteur de l’université.
Sept disciplines sont enseignées au sein du département des sciences fondamentales : l’anglais, la géographie, les mathématiques, la zoologie, la botanique, la physique et la chimie. Celui des sciences vétérinaires est consacré à l’apprentissage de la médecine, des sciences animales, de la chirurgie et de la reproduction, de la pharmacologie et de la parasitologie, de la microbiologie et de l’anatomie pathologique, de l’anatomie, de la physiologie et de la biochimie. L’université dispose également d’un hôpital pour les petits animaux, d’une ferme pédagogique (ruminants) et de deux élevages de volailles (poulets de chair et poules pondeuses).
La recherche au sein de cette faculté porte sur plusieurs domaines : études des différentes sources de protéines pour l’alimentation des volailles, des additifs alimentaires, des maladies transmises par les aliments ; immunopathogénie des maladies virales aviaires ; diagnostic et contrôle des mammites chez la vache laitière ; travail épidémiologique sur les maladies animales et les résidus antibiotiques, etc.
L’université compte actuellement 1410 étudiants (1 275 en graduation et 135 en postgraduation) au total, dont 725 garçons et 685 filles. La cité universitaire de 900 places se révèle insuffisante pour héberger tous les élèves. Une chambre revient à 15 € par mois environ (soit 15 000 kyats, la monnaie locale). Certains étudiants, moins chanceux, louent une chambre à l’extérieur entre 20 et 30 € par mois.
Un jeune diplômé peut prétendre à une paie de 200 à 300 € dans le secteur public (le premier employeur est le ministère de l’Élevage). Ce salaire est susceptible d’atteindre 1 000 € dans le secteur privé.
99 enseignants permanents (7 professeurs, 7 maîtres de conférences, 19 maîtres assistants, 41 assistants et 25 tuteurs) assurent l’encadrement des étudiants de la faculté de Yezin.
Ils sont majoritairement diplômés de cette dernière. Quelques-uns sont issus des universités asiatiques (Malaisie, Thaïlande, Japon, Corée du Sud, etc.) ou européennes (Allemagne).
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