Une réglementation médicale difficile…

L’utilisation des antibiotiques fait l’objet de contrainteset de recommandations de plus en plus nombreuses, pour le traitement des animaux, mais aussi en médecine humaine. Le challenge à relever est de maintenir une disponibilité de ces molécules pour le jour où elles seront indispensables, tout en diminuant l’usage global des antibactériens. L’éducation du grand public, demandeur d’antibiotiques (ou de “potions magiques”), pourrait bien être l’élément déterminant de l’efficacité des bonnes pratiques, le plus difficile à maîtriser à court et long terme.

À première vue, la réglementation peut sembler plus dirigiste en santé animale¹, alors que, pour soigner les êtres humains, les médecins ne disposent que d’“aides à la prescription”, sous forme de fenêtres pop-up intégrées de manière volontaire dans leurs logiciels professionnels, pour leur rappeler les bonnes pratiques et limiter les mésusages. L’enjeu est que, le jour où le médecin de ville se trouve face à une affection qui nécessite une thérapeutique bien précise, celle-ci lui soit accessible. Les vétérinaires n’auront qu’à se débrouiller, ou à se montrer créatifs, avec ce qui sera à leur portée. Certains interdits demeureront. Certaines menaces aussi.

In fine, l’objectif du concept One Health est d’abord et avant tout le salut de l’homme. Celui de l’animal n’est qu’un moyen d’atteindre ce but.

• 1 Voir notre hors-série juridique n° 15.