Diabète et groupe sanguin

Une étude¹, menée auprès de 82 104 femmes suivies pendant 18 ans (entre 1990 et 2008), suggère pour la première fois que le risque de diabète de type 2 serait plus faible pour les individus de groupe sanguin O, par rapport aux grou­pes A, B et AB.

Les chercheurs de l’équipe de Guy Fagherazzi (Inserm-université Paris-Sud) ont ainsi pu démontrer que les femmes avaient un risque accru de développer un diabète, de 10 % pour le groupe A, de 17 % pour le groupe AB et de 21 % pour le groupe B, par rapport au groupe O, dont le pourcentage est en deçà.

Des facteurs identifiés

Plusieurs hypothèses identifiées permettent d’expliquer en partie ces observations :

– d’une part, certains marqueurs endothéliaux et d’inflammation sont présents en plus grande quantité chez les personnes qui ne sont pas du groupe O. Or, ils sont associés à un risque accru de diabète de type 2 ;

– d’autre part, le groupe sanguin a déjà été identifié comme étant un des facteurs génétiquement déterminés qui module la composition du microbiote intestinal, qui, à son tour, joue un rôle dans le métabolisme du glucose, la balance énergétique, ainsi que dans l’inflammation chronique.

Les facteurs de risque connus sont l’obésité, l’inactivité physique, un apport calorique trop élevé, le tabagisme, l’hypertension ou l’hypercholestérolémie. Mais les chercheurs estiment qu’il est aujourd’hui capital d’identifier de nouveaux facteurs qui permettront de mieux comprendre cette maladie et, ainsi, de ralentir son développement.

• 1 http://www.e3n.fr/images/Presse/2014_12_Fagherazzi_Diabetologia.pdf