Dossier
Auteur(s) : Gil Wittke*, Valentine Chamard**
Journées à rallonge, manque de reconnaissance, clients insatisfaits, échecs thérapeutiques : les motifs pour tout quitter ne manquent pas pour les vétérinaires. Si rares sont ceux qui sautent le pas d’une reconversion totale, une amélioration de la situation professionnelle peut aussi passer par des aménagements dans sa pratique. Pour aider à prendre du recul, des solutions avec l’aide d’un tiers existent.
Selon une enquête sur le stress au travail dans les structures vétérinaires1 menée auprès de 500 praticiens, 46 % des personnes interrogées n’envisagent pas d’exercer ce métier jusqu’à 60 ans. Après avoir été l’une des rares vocations passions qu’il était impossible de ne pas faire toute sa vie, il semble donc que le métier de vétérinaire subisse lui aussi un des principes du marché du travail actuel, à savoir que chacun exercera plusieurs professions dans sa vie.
Pourtant, l’image que les confrères ont de leur métier et que la société leur renvoie confine au stéréotype : selon le travail réalisé par Anne-Laure Delahousse auprès de plusieurs types de populations2, le vétérinaire reste à l’unanimité le soignant des animaux, patient, persévérant, honnête et désintéressé. Comment peut-il oser s’éloigner d’une profession si idéalisée ? Il est compréhensible qu’un praticien souhaitant sortir d’un éventuel marasme parfois très lourd prenne ses états d’âme pour une crise de vocation, qui remet en cause des choix forts et idéalisés puisqu’ils remontent généralement à l’enfance, nie les sacrifices pour mener des études longues et coûteuses et rompt avec des valeurs si estimées socialement.
Selon de nombreux témoignages de confrères tentés par un bilan de compétences ou l’ayant effectué, le vétérinaire désirant changer est souvent confronté à l’incompréhension des proches (« Quitter le plus beau métier du monde, quel gâchis ! »), voire de certains professionnels de l’insertion (« Mais que voulez-vous faire de mieux »). Le changement s’apparente donc à un deuil à faire (voir figure p. 32)
Au-delà d’éventuels effets de la “crise de la quarantaine” (voir tableau p. 32), il est possible d’analyser le désir de changement du vétérinaire sous l’angle d’une rupture de valeurs. Des études françaises et anglaises3 révèlent que...
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire