Entente cordiale entre GDS et vétérinaires de la Creuse

Environ 450 personnes sont venues pour échanger avec les administrateurs et les délégués cantonaux du groupement de défense sanitaire de la Creuse (GDS 23), lors de sa journée portes ouvertes, mais aussi à la rencontre des fournisseurs et des vétérinaires. « C’est une journée marquante pour cette association d’éleveurs. En qualité de praticien mixte à prédominance rurale, je me devais de m’y rendre, même si j’ai dû le faire entre deux vêlages », témoigne Nicolas Athanassiadis (T 03), président du groupement technique vétérinaire (GTV) de la Creuse et du Limousin.

De bonnes relations entre les vétérinaires et le GDS

Sur le thème “Le sanitaire j’adhère”, l’attention des éleveurs a été attirée sur la médecine de troupeau, en particulier sur l’éradication de la diarrhée virale bovine (BVD) en cours de mise en place. L’objectif est pour ces éleveurs de pouvoir ensuite faire fructifier ce qu’ils auront appris, aussi bien auprès de leurs vétérinaires que du GDS local. Historiquement, les deux entretiennent en effet de très bonnes relations dans la Creuse. Créé en 1953 par un vétérinaire, le GDS a connu à ses débuts une présidence alternée entre éleveurs et vétérinaires. Aujourd’hui encore, le président du GTV est vice-président du GDS. Le directeur de ce dernier, Didier Guérin, ancien praticien libéral lui-même, est quant à lui membre du GTV local.

Des interventions complémentaires

Tous s’accordent sur le principe que le vétérinaire, par sa proximité, est le mieux placé pour intervenir dans les élevages. « Par contre, souligne Didier Guérin, l’aspect administratif rebute un peu nos amis vétérinaires. Au GDS, nous disposons de ce type de capacités, que nous mettons à profit pour effectuer notamment le suivi épidémiologique, rassembler des données, les analyser et en élaborer une synthèse mise à la disposition de tous. Au fil des années, une complémentarité s’est ainsi organisée et continue à bien fonctionner ».

Certains services proposés par Farago Creuse, l’entité commerciale du GDS 23, pourraient être considérés comme soustraits à l’activité des vétérinaires, ce que relativise Nicolas Athanassiadis : « En toute objectivité, il est assez compliqué, au sein de nos structures où la main-d’œuvre manque parfois, de prétendre offrir ce que les techniciens du GDS font en matière d’écornage, de parage de pieds, de dératisation, etc. Nous sommes complémentaires. Chacun a son pré carré, et pour ce qui recoupe les deux domaines d’activité, nous essayons de travailler le plus possible en binôme. Le partage du travail est assez équitable et les vétérinaires, dans notre département, n’ont pas trop à se plaindre d’un interventionnisme pesant de la part du GDS au sein des élevages. »