Centre d’imagerie du Grand Ouest
Dossier
Le futur centre d’imagerie vétérinaire multi-espèces sera opérationnel au Mans en 2016. L’idée vient d’un petit groupe de praticiens attachés à la sauvegarde des intérêts de leur profession. Dans un contexte de moindre rentabilité des cabinets et des cliniques vétérinaires, l’orientation à suivre s’impose à eux aujourd’hui : ce qui ne peut plus être envisagé isolément doit l’être à plusieurs. Selon Philippe Zeppa et Christian Bussy, initiateurs du projet IV 72, « la mutualisation des moyens doit prendre la place de l’individualisme »1. Un changement complet de paradigme pour une profession libérale peu encline à ce type de démarche collective.
Les moyens qu’ils évoquent sont des investissements élevés (trois millions d’euros) qui comprennent un appareil d’imagerie par résonance magnétique à haut champ et des bâtiments de près de 1 000 m2. Le financement aurait pu être envisagé avec un petit groupe de vétérinaires. Un organisme de développement régional de l’industrie aurait alors porté la construction du bâtiment. Il était cependant extrêmement risqué de mettre un outil en place sans l’assurance qu’il fonctionne, dès son ouverture, avec un nombre de cas suffisants. Les promoteurs du projet ont ainsi préféré passer près de deux ans à convaincre leurs confrères de les rejoindre.
La société par actions simplifiée (SAS) créée à cet effet recueille l’actionnariat provenant de praticiens, de membres de leur famille (ascendants, descendants, collatéraux), d’ASV, de maréchaux-ferrants, etc. « Le capital est ouvert, mais tous les non-vétérinaires sont liés à notre activité, explique Christian Bussy. Ils ne seront pas directement référents, mais pourront conforter le jugement du vétérinaire. Nous avons souhaité créer cette structure avant qu’elle ne nous soit imposée par la grande finance, afin d’en rester maîtres sur les plans technique et financier. »
La démarche reprend celle qui a vu le jour dans les années 1970, avec la distribution des médicaments. Il s’agit cette fois d’apporter un service d’imagerie à un cabinet vétérinaire qui ne sera pas en mesure de s’y investir tant financièrement que techniquement. Ce futur Centre d’imagerie du Grand Ouest connaîtra-t-il un développement analogue à celui des centrales d’achat ? « C’est notre souhait, concluent avec optimisme les auteurs du projet. Si notre centre démarre bien, nous aurons de l’avance pour envisager d’essaimer en France, car ce type de projet exige énormément d’énergie et de patience. Quoi qu’il en soit, ce sera un plus pour la profession. »
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