« La télévision est mon second métier »

Je n’ai jamais fait de télévision pour me montrer, mais parce que cela m’amuse, et que c’est magique. J’ai commencé en rédigeant dans la rubrique “animaux” pour la presse écrite, puis en animant de nombreuses et régulières chroniques à la radio (Europe 1 et RTL). J’ai participé à une émission télévisée pour la première fois en 1968. J’avais rencontré François de la Grange. Un jour, il m’a téléphoné pour me demander de présenter un sujet sur les chats persans dans Les Animaux du monde. J’ai continué la radio, France Inter, où j’ai rencontré Yves Mourousi, qui m’a proposé d’animer sur TF1 la rubrique de son émission du dimanche. Jean-Pierre Hutin m’a ensuite sollicité pour servir de mentor à une nouvelle émission que nous avons créée ensemble : 30 Millions d’amis. Puis j’ai connu Jean-Claude Bourret, avec lequel j’ai travaillé dans Bonjour la France, où j’apparaissais toujours avec mon perroquet vedette. Quand TF1 a changé de direction, je suis parti sur La Cinq, où on m’a confié une émission d’une heure le matin, en liberté totale : Mille et une pattes. Lorsque La Cinq s’est arrêtée, je suis allé sur France 3 où j’ai produit, réalisé et présenté 340 émissions du Jardin des bêtes, le samedi. Encore plus tard, j’ai produit quatre documentaires qui ont été diffusés sur France 5. Tout cela, je l’ai fait en me rendant compte que pour être sollicité, durer, il ne fallait pas se contenter d’être interviewé : la radio, la télé, c’est un vrai métier. Il faut en apprendre les exigences : être professionnel, savoir de quoi on parle, bien l’exprimer, sentir son public, savoir utiliser l’image, l’émotion, etc.

Marques de reconnaissance

À la fin des années 1970, la radio puis la télévision m’ont servi pour un projet important : faire connaître le tatouage des animaux de compagnie et l’introduire en France. J’avais vu la technique aux États-Unis et, appuyé par le syndicat, nous avons créé la Société pour l’identification dermographique des animaux de compagnie (Sidac), fabriqué les dermographes et tout le matériel nécessaire. Le premier chien tatoué fut celui de Pierre Perret. La Société centrale canine (SCC) est rapidement intervenue pour prendre ce monopole.

Beaucoup de mes confrères ont tenu un discours positif, m’assurant que mon travail avait fait du bien à la profession, d’autres ont été plus négatifs, en insinuant que je faisais cela pour l’argent. Et pourtant, ce fut souvent au détriment de ma présence à la clinique et des obligations de ne plus travailler seul. Mais je suis satisfait de mon parcours : j’ai rencontré des artistes, des politiques, des intellectuels, et je ne me suis jamais ennuyé.

Je viens de partir à la retraite, ce 31 mars 2015, mais je continue la télévision. J’en ai fait mon second métier : je sais produire, diriger une équipe, trouver un budget, tourner, monter, etc. J’ai fondé la société de production VRC (vidéo reportages communication). Avec ma fille, caméraman, nous produisons des sujets animaliers pour le Net et la télé essentiellement sur les chevaux. Sur la chaîne Equidia, le premier numéro d’une série vient d’être diffusé : Équitation éthologique : 20 ans après…