Les fonds euros : des placements toujours sécuritaires

L’assurance-vie reste le placement préféré des Français en raison notamment de ses avantages fiscaux et de son fameux fonds en euros qui garantit à 100 % l’épargne investie et les intérêts capitalisés.

Mais la rentabilité des fonds en euros ne cesse de s’amenuiser car les assureurs doivent faire face à la baisse forte et continuelle des taux des obligations d’État et d’entreprises constituant l’essentiel de leur portefeuille.

En 2014, les rendements nets (avant prélèvements sociaux) servis par les fonds euros étaient en moyenne de 2,50 % (avec des extrêmes de 1,80 % au plus bas et de 4,05 % au plus haut). En 2013, ils étaient de 2,80 % en moyenne (versus 2,90 % en 2012).

Même si les assureurs détiennent encore des obligations anciennes qui délivrent un bon rendement, celles-ci se raréfient au fur et à mesure de leur arrivée à échéance. Pour les remplacer, ils n’ont d’autre choix que d’acquérir des titres peu rémunérateurs. Ainsi, début février 2015, le rendement des bons du trésor à dix ans s’élevait à 0,59 %.

La diminution des performances des fonds en euros devrait donc se poursuivre. Faut-il pour autant désespérer ? Non, car les fonds en euros classiques continuent à figurer parmi les placements sécuritaires les plus rémunérateurs, tout en offrant une très grande liquidité. Ils conviennent donc toujours parfaitement à l’épargnant qui privilégie la sécurité.

LES FONDS EUROS NOUVELLE GÉNÉRATION

En outre, il existe depuis quelques années, des fonds en euros de nouvelle génération, dont la rentabilité est bien meilleure (entre 3,23 et 4,05 % nets en 2014) et qui garantissent également à 100 % l’épargne investie et les intérêts capitalisés.

Il s’agit des fonds euros immobiliers qui ont la particularité d’investir l’essentiel de leurs actifs dans de l’immobilier d’entreprises (bureaux, commerces, entrepôts) soit en direct, soit au travers de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). La rentabilité de ces fonds euros est excellente parce que les rendements de l’immobilier professionnel sont bien supérieurs à ceux des obligations. Mieux encore, l’avenir de ces fonds semble dégagé. Car leurs investissements sont sécurisés par des baux fermes avec des entreprises de grande qualité, gage d’une stabilité des revenus locatifs et donc de performances.

Ces dernières devraient donc rester nettement plus élevées que celles des fonds euros classiques, et ce de manière durable.

Toutefois, les fonds euros immobiliers sont, hélas, peu répandus et le plus souvent, il est impossible d’y investir la totalité d’un versement. Car une partie de l’épargne (20 à 35 %) doit être investie sur des unités de compte, sans garantie de capital.

LES CONTRATS AVEC UN RISQUE MESURÉ

Mais cette diversification sur des supports plus risqués peut constituer une excellente opportunité à condition d’être sélectif et bien conseillé.

Pourquoi investir une partie de son versement (20 à 35 %) sur d’autres supports ? Avec un bon contrat multisupports, vous disposerez d’un vaste choix de supports investis sur toutes les classes d’actifs (obligations, actions, immobilier, devises, etc.).

Il est également possible d’accroître votre rentabilité sur la durée, en contrepartie d’un risque mesuré, comme en témoigne une équipe de gestion qui a réalisé en 2014, sur un fonds à risque modéré, une performance annuelle de 6,58 % (+ 8,85 % en 2013) et, sur un fonds à risque plutôt élevé, une performance annuelle de 20,84 % (+ 31,89 % en 2013). Ainsi que des performances à fin février 2015 déjà prometteuses.

Autre solution à envisager, les SCPI qui ont permis de bénéficier en 2014, dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie, d’un rendement légèrement supérieur à 5 %, tout en augmentant la diversification de son patrimoine.