Mission : sanitaire

Plusieurs années auront été nécessaires, mais cette fois nous y sommes : des vétérinaires pourront être mandatés pour la certification officielle dans le cadre des échanges d’animaux intracommunautaires. Ils seront, de fait, vétérinaires officiels privés. Un véritable partenariat avec l’État dans lequel le praticien interviendra directement sous casquette officielle. Il est dissocié de l’habilitation sanitaire dans les textes, mais beaucoup moins dans la réalité : la plupart des futurs certificateurs sont aussi vétérinaires sanitaires. Le principe du mandatement pourra être appliqué à d’autres situations dans lesquelles l’État ne dispose pas des ressources humaines adéquates. Le recensement des troupes compétentes en apidologie est d’ailleurs en cours.

Les liens entre l’État et ses soldats sanitaires se resserrent doucement, sinon efficacement. Personne n’est dupe : il s’agit d’une reconnaissance des compétences vétérinaires, mais également d’une solution à bon compte pour le pays, qui compense ainsi la baisse d’effectifs et la réduction de budget des troupes administratives.

Les praticiens canins, longtemps en marge du dispositif sanitaire, avec pour seuls rôles la prévention et la lutte contre la rage, la certification de la vaccination sur les passeports et le suivi des chiens mordeurs, voient aussi leur habilitation sanitaire évoluer. Les visites d’élevages canins constituent leur nouvelle mission, encore balbutiante, mais qui doit être pleinement couverte d’ici fin décembre, à l’image de ce qui est déployé progressivement dans toutes les filières de production. Autres domaines dans lesquels les vétérinaires auront un rôle sanitaire à jouer et des missions à remplir : le bien-être et la maltraitance des animaux.