Michel Vagneur rend hommage à l’œuvre d’Edmond Nocard.

Une thèse de médecine, « Les nocardioses au CHU de Limoges : une étude rétrospective d’août 2002 à février 2014 », a été soutenue, en 2014, par Ève-Marie Le Costumier, petite-fille de notre confrère Jacques Le Costumier (A 53). L’infection à Nocardia est une pathologie rare et trop souvent méconnue des médecins. Elle survient fréquemment sur un terrain débilité (VIH¹, chimiothérapies, immunosuppresseurs) et la morbi-mortalité est importante.

La culture, souvent longue et fastidieuse, peut induire un retard diagnostique et thérapeutique préjudiciable.

Ce germe porte le nom d’Edmond Nocard (1850-1903), qui l’a isolé en 1888, lors de recherches sur le micro-organisme responsable du farcin du bœuf. Dans sa thèse, Ève-Marie Le Costumier rappelle l’œuvre considérable d’Edmond Nocard, vétérinaire et biologiste français, qui a été professeur de clinique et de chirurgie à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), ainsi que son directeur. Il a travaillé au laboratoire de Louis Pasteur et participé, avec Émile Roux, à la vaccination de milliers d’animaux contre le charbon, puis a installé, à l’ENVA, une véritable annexe du laboratoire. Il est devenu membre de la section de médecine vétérinaire de l’Académie nationale de médecine à Paris.

Ses travaux et ses publications concernent : la mammite enzootique des vaches laitières (dont il a isolé Streptococcus agalactiae) ; la mammite gangréneuse des brebis laitières ; les propriétés spéciales des milieux glycérinés pour la culture du bacille de la tuberculose (avec Émile Roux) ; le charbon symptomatique ; la vaccination des herbivores contre la rage ; l’utilisation de la tuberculine de Koch, qui a jeté les bases d’une prophylaxie sanitaire de la tuberculose chez les bovins ; la prophylaxie de la morve équine, en parvenant en quelques années à éradiquer la maladie en France, et les causes de la péripneumonie bovine.

• 1 Virus de l’immunodéficience humaine.