Bientôt un concours pour limiter le nombre d’étudiants vétérinaires en Belgique ?

Pléthore, danger pour Médor », « Fac vétérinaire enragée », etc. : les slogans de la manifestation d’environ 900 étudiants et professeurs des facultés vétérinaires belges, le 29 mai dernier à Liège, sont sans équivoque. Comme nous vous l’expliquions récemment dans nos colonnes¹, nos voisins sont exaspérés par « la surpopulation d’étudiants dans leurs établissements », notamment à Liège, seule faculté francophone, dès les années bachelor jus?qu’aux années master². De nombreux étrangers, dont des Français, y font leur entrée. Les manifestants ont exhorté les autorités politiques et académiques à prendre une mesure urgente pour enrayer ce phénomène, « qui nuit à la qualité de la formation, surtout au niveau des cours pratiques ». « Nous sommes obligés de regrouper 15 étudiants autour d’un seul animal malade, déplore le P^r Marc Balligand. L’apprentissage en souffre considérablement, avec ce que cela implique comme dangers pour les futurs vétérinaires, les animaux, les propriétaires et la société dans son ensemble. » Il ajoute que la mesure instaurée en 2006 d’autoriser un maximum de 30 % d’étudiants ne résidant pas en Belgique n’a pas suffi.

Un concours sélectif entre la 1^re et la 2^e année

La solution proposée par le personnel de la faculté de médecine vétérinaire de Liège serait de « limiter l’accès aux études vétérinaires, et ce dès la rentrée prochaine, par l’instauration d’un concours, idéalement entre la 1^re et la 2^e année de BAC ».

De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur belge, Jean-Claude Marcourt, souhaite consulter les autorités académiques avant de prendre une décision. Une concertation qui serait imminente, selon la presse locale (à l’heure où nous imprimions).

• 1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1629, page 13.

• 2 Un cycle de “bachelier” de trois ans, nommé bachelor, est suivi de trois années de master aboutissant au titre de docteur en médecine vétérinaire.