ÉTUDE ROY : DES STRUCTURES QUI CONTINUENT À GROSSIR - La Semaine Vétérinaire n° 1636 du 26/06/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1636 du 26/06/2015

L’enquête du mois

Auteur(s) : Marine Neveux

Plus de praticiens et des structures vétérinaires qui regroupent les effectifs. La tendance n’est pas vraiment nouvelle, mais elle se poursuit. La comparaison des données de l’annuaire Roy de 2015 avec celles de 2010 en apporte la preuve : 30 % des vétérinaires exercent désormais dans des structures d’au moins cinq confrères.

Selon les dernières données de l’annuaire Roy (arrêtées à la mi-juin 2015), le nombre de structures vétérinaires est en hausse de 5,2 % par rapport à 2010. Et le nombre de vétérinaires qui exercent dans un établissement de soins a progressé de 5,7 % en cinq ans.

La démographie dans ce secteur professionnel demeure ainsi vivace, malgré les disparités géographiques. L’évolution du ratio libéral/salarié montre une élévation constante de ce dernier statut. Certes, les confrères qui peinent à trouver des remplaçants à la veille des vacances, ou tout simplement à recevoir des CV, pourront s’interroger… Ces données sont quantitatives et n’expriment pas le temps de travail des confrères (salariés, notamment à temps partiel).

L’essor des sports équestres et du cheval de loisirs contribue toujours à la hausse du nombre de confrères qui n’exercent qu’en équine (en 10 ans, leur progression est de 30 % !), même si la courbe s’élève bien plus lentement depuis cinq ans.

Malgré la difficulté récurrente des campagnes à attirer les vocations, les praticiens mixtes continuent aussi une lente progression.

Enfin, le nombre de vétérinaires salariés des secteurs public et privé est aussi en augmentation, avec un effectif respectif de 1 825 et 1 484 (versus 1 789 et 1 381 en 2009).

Moins de vétos en solo

Ces tendances s’expliquent notamment par la baisse constante du nombre de praticiens qui exercent seuls dans une structure. Pour autant, les structures vétérinaires avec un seul associé représentent encore 54 % (sur 6 156 structures, 3 326 n’abritent qu’un seul associé) versus 56 % en 2010. Ce qui ne veut pas dire que ce professionnel exerce en solitaire (c’est-à-dire sans salarié vétérinaire ou non). 2 258 confrères en 2015, dont 68 % de canins, déclarent travailler seuls, c’est-à-dire sans autre vétérinaire à leur côté, mais peut-être avec un auxiliaire. Les raisons de ce choix sont multiples : une préférence marquée ou une situation qui s’impose, le besoin d’indépendance, des réticences à l’association ou une mauvaise expérience passée, l’approche de la retraite, etc.

La tendance au regroupement se poursuit

Le développement des structures est toujours marqué par la tendance au regroupement : 30 % des vétérinaires exercent désormais dans des établissements d’au moins cinq confrères (ce pourcentage était de 20 % en 2010 !). Le nombre de vétérinaires qui travaillent dans une structure d’au moins cinq praticiens (salariés ou associés) a considérablement augmenté : ils étaient 1 781 en 2006, 2 574 en 2010 et, aujourd’hui, 3 889 ! Cette évolution touche tous les types de structures, mais c’est l’activité canine qui montre la plus nette progression, en raison notamment de l’apparition de chaînes ou de réseaux de cliniques dédiés. Le secteur canin a amorcé sa petite révolution en quelque sorte, avec la possibilité d’exercice dans plusieurs structures. Il n’existe notamment plus de quota de vétérinaires salariés par associé. Aujourd’hui, 83 % des praticiens ruraux collaborent dans des structures d’au moins trois praticiens (versus 71 % il y a 5 ans). Le regroupement chez les ruraux ne date pas d’hier. Il est motivé, depuis les années 1990, par l’association de compétences, la mutualisation de moyens, de synergies, la volonté de pallier la désertification, de partager des gardes et des astreintes, l’amortissement du plateau technique, la vie familiale, etc.

Une répartition géographique inégale

La répartition géographique des vétérinaires suit les tendances nationales de forte densité de population. L’Île-de-France concentre ainsi la plus grande partie des praticiens (seuls ou associés, donc sans prendre en compte les salariés ou collaborateurs), avec 11 % de ces vétérinaires. Une baisse est toutefois observée, notamment en lien avec des zones saturées où il peut devenir plus délicat de s’implanter. L’Île-de-France est suivie de près par la région Rhône-Alpes qui s’oriente, au contraire, vers une augmentation, ainsi que la Provence-Alpes-Côte d’Azur. À l’opposé, les régions où le nombre de praticiens seuls ou associés est plus faible sont le Limousin (une stagnation est notée) et la Franche-Comté (qui bénéficie néanmoins d’une légère hausse avec la tendance globale).

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