POLITIQUE AGRICOLE
Pratique mixte
L’ACTU
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
Parmi les actions suggérées par les sénateurs français figurent l’établissement d’une vraie stratégie pour la filière lait, une amélioration de l’utilisation des outils réglementaires et de la formation des éleveurs à la gestion, ou encore l’expérimentation des grandes fermes.
Le rapport d’information1 examiné par la commission des affaires européennes du Sénat établit un bilan de la situation du secteur laitier après la fin des quotas. Une proposition de résolution européenne sera présentée le 22 juillet prochain. Certains points importants et leviers d’évolution sont soulevés.
Tout d’abord, le manque de stratégie, ou plutôt de choix stratégiques affirmés. En effet, les objectifs annoncés (maintenir des exploitations et des laiteries viables, accompagner les éleveurs, les évolutions, le développement de la production et de la transformation, etc. ) sont jugés trop vastes, et trop vagues, pour être vraiment efficaces. Les stratégies de l’Irlande (devenir la Nouvelle-Zélande européenne) et de l’Allemagne (être compétitive au niveau mondial) sont citées, non comme des exemples à suivre mais pour leurs objectifs clairs qui suggèrent des choix précis de développement.
Sans surprise, il est conseillé de renforcer l’innovation à tous les niveaux (techniques, productions, marchés) et donc de soutenir et de valoriser les appellations de qualité françaises (type AOP), un atout selon les sénateurs.
Un aspect soulevé concerne la formation des éleveurs à la gestion (trésorerie, marchés à terme, etc.), perçue comme un levier de compétitivité important. D’un point de vue réglementaire, un renforcement des organisations de producteurs et une meilleure utilisation du deuxième pilier de la Politique agricole commune seraient des éléments positifs pour les agriculteurs. Les sénateurs appellent à l’instauration par la Commission européenne de seuils d’alerte et de mécanismes destinés à réagir face à la volatilité des prix et à des situations de crise. Enfin, le rapport suggère d’« oser l’expérimentation des très grandes fermes », non pas dans le sens d’en installer partout ni beaucoup, mais afin de déterminer si ce modèle serait viable et d’utilité, dans les zones de déprise laitière en particulier. Dans ce modèle, un levier de rentabilité concerne la partie sanitaire et les interventions vétérinaires, avec une médecine de troupeau, et non pas individuelle, et des efforts concentrés sur les animaux de production moyenne au détriment des extrêmes. Le maintien d’une diversité dans le type d’exploitation (grande et petite, familiale ou plus industrielle) et de production (bio, traditionnelle, avec ou sans indication de qualité) est considéré comme important pour la compétitivité du secteur laitier et la pérennité de l’activité sur l’ensemble du territoire, mais sans les opposer.
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