Coups de soleil

La crise du porc, de nouvelles pétitions en ligne sur le sempiternel débat des tarifs des actes vétérinaires, des propositions politiques sur l’abandon des animaux, la corrida… l’été a été chaud !

La rentrée n’en sera pas moins studieuse avec des projets qui impactent l’avenir de la profession, notamment le règlement européen sur le médicament vétérinaire, alors que la Fédération vétérinaire européenne (FVE) sollicite déjà un éclaircissement quant à la formulation de la personne qui effectue la prescription vétérinaire. Le texte est trop vague. C’est une question importante, et la prescription est une étape décisive et critique. La FVE rappelle d’ailleurs que 27 États membres de l’Union européenne n’autorisent que le vétérinaire à prescrire. Et dans l’ensemble des 28 États, seuls les vétérinaires peuvent prescrire des antibiotiques et des substances contrôlées.

Il serait dangereux d’ouvrir la boîte de Pandore en termes de santé animale mais aussi publique. Ce serait d’autant plus dommageable à l’heure de la lutte contre l’antibiorésistance.

L’ordonnance relative à la réforme de l’Ordre des vétérinaires¹ a été publiée au Journal officiel du 2 août dernier. La loi d’avenir agricole avait, en effet, habilité le gouvernement à prendre par ordonnances des dispositions législatives pour réformer notre Ordre. Elle suscite déjà des questions, parfois des inquiétudes dans le texte qui « renforce le contrôle ordinal sur l’exercice de la profession » et des attentes comme la réforme du système disciplinaire.

Deux dispositions sont aussi introduites dans l’ordonnance et ne manquent pas de faire déjà débat : la parité aux instances de l’Ordre des vétérinaires et l’évaluation par le Conseil national de l’Ordre des compétences des personnes réalisant des actes d’ostéopathie animale.

• 1 Voir aussi sur Lepointveterinaire.fr (http://bit.ly/1OJYY2C) et lire le détail dans le prochain numéro de La Semaine Vétérinaire.