L’œdème pulmonaire chez le cheval

Si l’affection montre une prévalence faible chez le cheval, l’œdème pulmonaire peut néanmoins survenir. Une thèse vétérinaire de l’école VetAgro Sup s’est attachée à réaliser une étude rétrospective synthétique sur ce sujet, en analysant 25 cas confirmés d’œdème pulmonaire chez le cheval¹.

Cette étude permet de confirmer les signes cliniques qui sont communément observés lors d’œdème : tachycardie, tachypnée, toux et détresse respiratoire. Le jetage nasal spumeux n’est présent que chez la moitié des chevaux, le plus souvent lors d’œdème postanesthésique ou de trouble pulmonaire primaire. L’auscultation pulmonaire n’apporte pas toujours de modifications nettes, mais les sifflements et les crépitements sont plus souvent audibles lorsque l’œdème est d’origine pulmonaire primaire.

Les examens complémentaires ne révèlent pas de test spécifique sur cette affection. L’hypoxémie est identifiée chez tous les chevaux de l’étude. L’observation radiologique ne montre pas de spécificité d’un œdème pulmonaire, cependant certains signes, tels que la densification interstitielle du champ pulmonaire, sont souvent retrouvés. Des irrégularités pleurales apparaissent également à l’échographie.

L’étude de cette thèse montre un taux de survie moyen de 44 % de ces chevaux. La prise en charge repose essentiellement sur l’administration d’un diurétique et d’oxygène, ainsi que sur un traitement spécifique. L’affection est donc grave et engage le pronostic vital. Il n’y a pas de prédisposition d’âge, de sexe ou de race. Les œdèmes pulmonaires d’origine cardiaque et postanesthésique ont un meilleur pronostic que les autres.