LE CHEVAL SUBLIMÉ

D’après Alfred de Vigny : « Une vie réussie est un rêve d’adolescent réalisé dans l’âge mûr ». Stendhal exprime une idée proche : « Le vrai bonheur, c’est d’avoir pour métier sa passion ». Si beaucoup de praticiens pourront se reconnaître dans ces maximes, la carrière de Marine Oussédik en fait la très convaincante démonstration. Caressant un temps le désir de devenir vétérinaire – comme son grand-père maternel

– l’artiste opte pour l’École supérieure d’arts graphiques de Paris. Dès lors, elle ne cessera de conjuguer dans un même élan de connivence intime, de plaisir et de talent, ses deux passions d’enfant pour le dessin et les chevaux. Principale source d’inspiration de son travail artistique, ces derniers y sont si bien célébrés qu’ils l’ont rendue célèbre. L’élégance légère, la noblesse et la vie des fringants chevaux arabes de Marine Oussédik ne peuvent qu’éblouir.

Pour fêter un quart de siècle de création, la collection “Arts équestres” d’Actes Sud lui consacre une petite monographie qui met en perspective ses œuvres¹ avec le beau texte d’un de ses admirateurs, l’historien Jean-Noël Jeanneney. Des portraits de Marine au travail dans l’atelier comme à cheval, par la photographe Zsuzsanna Wagenhoffer, autre cavalière passionnée, complètent ce séduisant ouvrage.

Les Chevaux de Marine Oussedik de Jean-Noël Jeanneney, collection “Arts équestres”, Actes Sud, 22,5 x 22,5 cm, 48 pages, 19 €.