Un remplaçant, pour quoi faire ? - La Semaine Vétérinaire n° 1641 du 11/09/2015
La Semaine Vétérinaire n° 1641 du 11/09/2015

EMPLOI

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Auteur(s) : Clarisse Burger

S’ils en ont besoin, les confrères peinent à recruter des remplaçants. Des situations difficilement compréhensibles pour les uns, des solutions plus ou moins satisfaisantes pour les autres, comme l’indiquent les réponses à notre sondage de cet été.

Les problèmes de ressources humaines en cabinet ou en clinique vétérinaire sont légion. Ce n’est pas nouveau pour la profession. Mais les solutions peinent à arriver, surtout quand il devient nécessaire de trouver un remplaçant. Ceux qui recrutent avouent leurs difficultés à dénicher le candidat adéquat. Ce commentaire, posté à l’occasion de notre sondage en ligne de la rentrée (ci-contre), en dit long sur l’incompréhension qui règne chez les confrères qui n’arrivent pas à embaucher, notamment en période estivale :

« On n’arrête pas de lire : “Il y a pléthore d’étudiants”. Et pourtant, je ne vois pas de demandes de postes, mais au contraire, beaucoup d’offres. Que se passe-t-il ? Y a-t-il un problème générationnel ? Ou bien la profession n’est-elle pas adaptée au monde du travail ? Ou alors, c’est le droit du travail qui ne l’est pas à la pratique vétérinaire », se demande un praticien, qui tente de décrypter les raisons de cette situation. Tous les secteurs d’activité sont apparemment concernés. « Où sont les jeunes vétérinaires français, tant en clientèle canine, mixte et équine ? Nous sommes plusieurs confrères à nous interroger », affirme une consœur qui a également participé à notre sondage en ligne. En témoigne aussi un itinérant équin qui n’a trouvé personne pour le remplacer. Pendant que d’autres considèrent « qu’ils prêchent dans le désert » ou avouent « qu’ils n’ont toujours pas trouvé ». Encore faut-il avoir les moyens de le faire, déplorent les petites structures au faible chiffre d’affaires : « Je ne gagne pas assez pour prendre un remplaçant », déclare un autre participant à notre sondage en ligne.

« Une vraie galère ! »

Une majorité des vétérinaires interrogés affirment qu’ils n’ont pas besoin de remplaçant. Certains ont d’ailleurs trouvé la parade, en fermant leur structure pendant une courte période et en prévenant leurs clients : « Depuis deux ans, vu la difficulté de trouver un remplaçant, je ferme pendant une à deux semaines maximum ; les clients sont prévenus deux mois à l’avance », explique tout simplement un praticien. Mais ces diverses situations n’arrangent pas tout le monde, surtout quand l’équipe en place n’est pas épaulée à temps : « Une vraie galère ! Nous tenons pour le moment, mais pendant combien de temps encore », déplore un confrère qui redoute le burn-out. Quant à la sempiternelle question de la disponibilité des vétérinaires juniors, elle est à nouveau posée, comme lors de l’enquête annuelle effectuée durant l’été par La Semaine Vétérinaire, avec l’association Ergone : « On se demande où sont les jeunes confrères et consœurs… », interpelle l’un des professionnels sondés. La tentation est grande, pour certains employeurs, de pointer les jeunes comme l’une des sources de leurs problèmes de recrutement, voire de les qualifier de « fainéants ».

Enfin, pour ceux qui ont trouvé les candidats recherchés, le niveau d’expérience n’est pas toujours au rendez-vous : « Beaucoup de Belges ou de jeunes de 4e année sans aucune expérience », constate l’un d’entre eux. Ou alors, le choix reste très restreint : « Quasi pas de candidats », regrette un autre chef d’entreprise vétérinaire. Les mêmes questions persistent, comme celles de l’incompréhension des générations, des exigences des uns qui ne conviennent pas aux autres, ou encore celle de l’équilibre vie professionnelle/vie privée jugée absconse. Et les réponses tardent…

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