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FIÈVRE CATARRHALE OVINE
Pratique mixte
L’ACTU
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
Les zones de surveillance et de protection fusionnent en une zone réglementée unique qui touche 36 départements.
À la suite de la réunion du Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cnopsav), le 13 octobre, la stratégie de lutte contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) se stabilise. Une fusion des zones de protection et de surveillance a été décidée. Une zone réglementée unique, d’environ 150 km autour des foyers, les remplace, et ce afin de faciliter les déplacements d’animaux. La stratégie vaccinale conforte la priorité accordée aux échanges intracommunautaires ou internationaux et aux reproducteurs impliqués dans les schémas de sélection des races.
L’Italie a signé, le 16 octobre 2015, un accord avec la France permettant de rouvrir les échanges, selon un protocole proche de celui ratifié avec l’Espagne1. Les bovins pourront y être expédiés dix jours après la dernière injection lors de primovaccination, et les jeunes ruminants de moins de 90 jours, si leur mère est vaccinée. Les conditions de mouvement sont synthétisées dans un communiqué de presse de la préfecture de l’Allier2.
Devant le recours – nécessaire – à la désinsectisation, les commissions environnement, parasitologie et apicole de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) ont élaboré une fiche3 pour un usage raisonné des insecticides en élevage, afin de limiter leur impact sur l’environnement. Elle rappelle notamment les pratiques à proscrire : le fait de traiter directement dans l’environnement ou près des lieux sensibles tels que ruchers, ruisseaux et zones écologiques protégées, ou d’utiliser des produits sans autorisation de mise sur le marché.
Les résultats de la surveillance programmée et celle des suspicions de cas cliniques indiquent qu’au 13 octobre, 56 animaux ont été confirmés positifs dans 28 élevages répartis dans neuf départements (Allier, Cantal, Cher, Creuse, Indre, Loire, Nièvre, Puy-de-Dôme et Saône-et-Loire). 25 départements sont en totalité en zone réglementée : Ain, Allier, Ardèche, Aube, Aveyron, Cantal, Cher, Corrèze, Côte-d’Or, Creuse, Indre, Indre-et-Loire, Jura, Loire, Haute-Loire, Loiret, Lot, Lozère, Nièvre, Puy-de-Dôme, Rhône, Saône-et-Loire, Vienne, Haute-Vienne et Yonne. 11 départements, dans lesquels entre 25 et 85 % des exploitations sont situées à moins de 150 km des foyers, conservent une partie indemne et une zone réglementée : Charente, Dordogne, Drôme, Isère, Loir-et-Cher, Haute-Marne, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Tarn, Tarn-et-Garonne. L’actualisation de la liste des communes situées en zones réglementées est effectuée de manière hebdomadaire, et peut être consultée sur le site de la plateforme nationale d’épidémiosurveillance4.
– Arrêté du 15 octobre 2015 modifiant l’arrêté du 22 juillet 2011 fixant les mesures techniques et administratives relatives à la lutte contre la fièvre catarrhale du mouton sur le territoire métropolitain : précise les conditions de mise sous arrêté portant déclaration d’infection des exploitations dans lesquelles un cas de fièvre catarrhale est confirmé, et celles de la levée d’interdiction.
– Arrêté du 16 octobre 2015 modifiant l’arrêté du 22 juillet 2011 fixant les mesures techniques et administratives relatives à la lutte contre la fièvre catarrhale du mouton sur le territoire métropolitain : fixe la liste des départements et des communes situées en zone réglementée.
– Arrêté du 15 octobre 2015 modifiant l’arrêté du 10 décembre 2008 fixant les mesures financières relatives à la fièvre catarrhale du mouton : précise le barème d’indemnisation des vétérinaires pour la réalisation des vaccinations entre le 1er octobre 2015 et le 30 septembre 2016.
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