Comment répartissez-vous la charge de travailau sein de votre structure ?

Tournée le matin, clinique l’après-midi

MARINE ESTRADE (N 99) Praticien équin à Ronthon (Manche).

Nous sommes deux associés, vétérinaires équins, et nous avons deux salariées : une secrétaire et une assistante. Le matin, mon confrère et moi partons en tournée chez nos clients ; l’après-midi, nous sommes en clinique. Lors d’une intervention chirurgicale, mon associé opère et je surveille l’anesthésie. Quant à la partie administrative, nous la partageons, au gré de nos disponibilités respectives. Nous faisons de même pour les gardes et les congés, que nous prenons à tour de rôle, de préférence en dehors de notre grosse période d’activité, qui s’étale de février à fin juillet. Nous avons mis en place ce mode de fonctionnement lorsque nous avons repris la clinique, il y a une dizaine d’années, en bordure du Mont-Saint-Michel. Il est aujourd’hui bien rodé. Nous bénéficions de la proximité du centre d’entraînement de Dragey, qui compte aujourd’hui environ 300 chevaux pour une trentaine d’entraîneurs, installés près de chez nous. Ce centre, ouvert depuis janvier 2014, dispose en outre d’une capacité d’accueil de plus de 500 chevaux. De nombreux élevages dans un rayon d’une trentaine de kilomètres nous permettent de limiter nos déplacements.

L’avantage d’être trois couples canins et ruraux

ISABELLE ROY (A 81) Praticien canin à Mortagne-sur-Sèvre (Vendée).

L’organisation de notre structure est facilitée par le fait que nous sommes trois couples d’associés, chacun d’eux étant formé d’un praticien canin et d’un praticien rural. Nous sommes donc de garde un week-end sur trois. Nous nous répartissons globalement la charge de travail lors des absences des uns et des autres. Pour l’administration générale, chacun des couples s’occupe de son secteur d’activité. L’un d’entre nous prend en charge la gestion spécifique des trois auxiliaires spécialisées vétérinaires (ASV) salariées. Chacune travaille à temps partiel, sur nos deux sites, de façon à ce qu’il y en ait toujours une présente sur chacun d’eux. Elles accueillent la clientèle, répondent au téléphone, réceptionnent les livraisons, préparent les commandes de médicaments et d’aliments, vérifient et rangent les livraisons, préparent et nettoient les salles de chirurgie, ainsi que les instruments. Elles n’ont donc pas le temps de s’occuper du travail administratif, excepté les rappels de vaccins ainsi que les affichettes d’information placées en salle d’attente. Pour les congés, soit nous faisons appel à des remplaçantes, soit, en hiver, celles qui restent travaillent un peu plus.

Travailler moins pour être plus tranquille

VINCENT VOREUX (N 98) Praticien canin à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).

De manière quantitative, nous nous répartissons la charge de travail de façon équitable entre les quatre associés de la clinique. Nous avons fait le choix de ne travailler que quatre jours par semaine, hormis une semaine par mois où nous sommes en clinique pendant cinq jours. Et nous prenons sept ou huit semaines de congés par an. Par ailleurs, nous avons confié à notre salariée les gardes de week-end, soit une quinzaine par an dans le cadre d’un service mutualisé. Nous conservons les gardes de semaine, chacun de nous travaillant un soir toutes les trois semaines. Bref, notre choix assumé consiste à travailler moins pour être plus tranquilles, et nous nous sommes organisés en conséquence. Sur le plan qualitatif, nous avons chacun une affinité particulière : en dermatologie, en ophtalmologie, en orthopédie et en médecine interne. Chacun de nous renvoie donc vers le confrère le mieuxà même de gérer les cas, y compris en référé. Nos quatre auxiliaires spécialisées vétérinaires (ASV) ont un planning par rotation, l’objectif étant d’en avoir trois présentes du lundi au vendredi, deux le samedi, et qu’en cas d’absence, elles soient au minimum deux en semaine, jamais moins.